Ainsi, dans bien d'autres cultures, et particulièrement les cultures africaines, on ne trouve pas cette représentation d'un langage très abstrait, très distancié du réel et du corps. On considère au contraire la parole très immergée dans le réel, et très lié au corporel, au sexuel. Ainsi, on peut distinguer des paroles féminines, des paroles masculines. Parfois même, la parole est presque non distincte de la fonction sexuelle, ce qui expliquerait l'existence de certains tabous, dont ...
[...] C'est cette seconde position, celle de l'arbitraire du signe, qui depuis DE SAUSSURE domine dans la linguistique moderne. Un autre question travers la pensée philosophique : celle du rapport entre le langage et la pensée ; peut-on penser sans langage ? La aussi, il y a plusieurs positions. Il a fallu attendre le 19ème siècle, pour sortir de l'approche mythologique, à travers les travaux des comparatistes (comparer les langues entre elles), et par l'étude de l'évolution des langues. A cette époque, on a cherché cette origine, cette histoire, sur un aspect scientifique. [...]
[...] On se demande comment le petit être humain (non parlant), va se mettre à parler. C'est à travers la mythologie et la religion, que l'on a essayé de répondre à la question de l'origine du langage. Le mythe de la tour de Babel est un mythe parlant du langage. L'homme a été crée par Dieu. L'homme a crée la tour de Babel pour atteindre Dieu. Dieu a alors puni l'homme, en les faisant ne plus se comprendre, pour avoir voulu lui ressembler. [...]
[...] On considère au contraire la parole très immergée dans le réel, et très lié au corporel, au sexuel. Ainsi, on peut distinguer des paroles féminines, des paroles masculines. Parfois même, la parole est presque non distincte de la fonction sexuelle, ce qui expliquerait l'existence de certains tabous, dont FREUD a postule qu'ils renvoient à l'inter de l'inceste). On trouve la conviction que c'est le corps qui parle et non pas l'esprit. Ainsi, dans certaines cultures, ce n'est pas la tête qui est émetteur du langage, amis c'est le ventre, les entrailles : aussi, on complimentera un orateur en l'appelant tête vide lui signifiant ainsi, que la qualité de son discours est du au fait qu'il est un produit de son ventre. [...]
[...] Le signe est une entité psychique qui va relier un signifiant avec un signifié. Le signifiant, c'est l'image acoustique du mot. Le signifié c'est le concept, ce que l'on va se représenter. Signifiant et signifié sont consubstantiels. DE SAUSSURE dit qu'il va exister un lien arbitraire entre le signifiant et le signifié : rien ne vient motiver entre le signifiante te le signifié. Dans sa conception, DE SAUSSURE exclue le référent. BENVENISTE lui, explique que le référent est la chose. [...]
[...] On ne peut donc épuiser ce questionnement sur le langage : qu'est ce que parler ? pourquoi parle t-on et comment ? Ni résoudre la complexité inhérente au langage, ni son caractère fondamentalement paradoxal : le langage qui est par nature social, le fait d'une convention collective, est en même temps, ce qui nous permet d'exprimer ce qu'il y a se plus individuel en nous, de plus singulier. Il concerne la réalité externe de l'individu, mais également sa réalité interne (ses émotions, se fantasmes). Le langage a plusieurs fonctions. [...]
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