L'étude des processus d'intégration a maintenant atteint un niveau crucial dans la plupart des pays de l'Europe de l'ouest avec l'émergence de la seconde génération d'immigrés. La plupart d'entre eux sont actuellement de jeunes adultes qui doivent trouver leur place dans la société du pays qui a accueilli leurs parents. La majorité des immigrés - contrairement à ce que l'on croit - sont d'origine européenne : ils sont originaires du Portugal, d'Italie, d'Espagne ou de Turquie, mais il y aussi beaucoup de gens qui viennent de l'Afrique du nord, par exemple des algériens, des marocains et des tunisiens. Les portugais et les marocains sont donc assez représentatifs de ces différents mouvements d'immigration qui ont marqué le 20ème siècle.
La place de ces jeunes « fils ou filles d'immigrés » dans la société française actuelle soulève la question de leur intégration, de la place de leur culture d'origine dans la construction de leur identité personnelle. Comment l'identité culturelle se transmet-elle d'une génération à l'autre en situation migratoire ? On s'intéressera au lien qui peut exister entre la transmission de l'identité culturelle d'origine et l'intégration à la société d'accueil. Nous étudierons également les processus par lesquelles s'effectue ou non cette transmission et comment les jeunes peuvent intégrer ces deux cultures dans leur personnalité individuelle.
Pour tenter de répondre à ces questions il nous faut tout d'abord définir plusieurs notions et présenter quelques théories sur lesquelles nous prendrons appui tout au long de cette étude.
[...] Ca concerne les français et les immigrés portugais mais d'un certain niveau social. Bah je trouve que sérieux ça rejoint un petit peu ça, ça rejoint ce que j'ai voulu dire au début de faire des projets raisonnables. Les deux pensent ça mais surtout ma mère. Parents - français - eux. Immoraux : plus mon père. Ca renvoie à ce que j'ai dit tout à l'heure. (je demande si ses parents penseraient la même chose que lui) : c'est plutôt moi qui penserait la même chose qu'eux en gros, mais mes parents verraient ça d'une forme un peu plus radicale que moi. [...]
[...] J'ai l'impression qu'il pense que tous les français sont comme ça, il a tendance à mettre tout le monde dans le même chapeau. Comme mes parents sont habitués à la forte présence de la religion au Portugal, du coup, la France leur parait presque trop laïque. Je pense qu'ils doivent avoir une autre vision de la laïcité qui n'est pas forcément la même que en France. C'est la religion qui les a influencé, qui les a ils ont baignés la dedans, ils ont dû sans doute avoir une éducation très religieuse qui aujourd'hui encore les influence donc ça pourrait les choquer qu'il y ait en France ce manque de rigueur religieuse. [...]
[...] Cependant, s'il on observe de plus près le protocole et la retranscription, on remarque quelques différences notables. Tout d'abord, pour le stimulus il y a plus d'Urs neutres dans la partie eux que dans la partie nous ce qui pourrait laisser présager dans un premier temps que les Urs neutres ont une connotation plutôt négative. En réalité, lorsque le sujet explique plus précisément sa pensée, le seul Urs qui pourrait être interprété comme négatif est trop religieux Cet Urs n'a sans doute pas été connoté comme tel par un certain respect des traditions portugaises observé par le sujet. [...]
[...] Les jeunes marocains restent, eux, plus conscients de leur situation d'immigrés. On peut émettre l'hypothèse que cela vient du fait qu'ils sont plus stigmatisés et subissent plus d'actes et de paroles de racisme que les portugais. De plus l'écart entre la culture française et la culture marocaine étant plus important que celui entre la culture portugaise et la culture française, il apparaît plus difficile de construire une identité culturelle propre se situant entre deux cultures relativement différentes. Il est donc forcément plus difficile pour les jeunes marocains d'avoir, dans ces conditions, une image des français et des immigrés marocains positive et donc de pouvoir se construire une identité personnelle se situant au carrefour de ces deux cultures. [...]
[...] Ca me fait penser à mon père, à ma famille et au Portugal, tout le coté positif que j'apprécie de la communauté portugaise d'ici, de France et de cette communauté éparpillée dans le monde. Mais aussi aux portugais eux-mêmes. Orgueilleux oui, c'est comme un tout. Ca a beau être un pêché mais je trouve que ça accompagne bien dans un sens la fierté. L'orgueil c'est montrer une certaine manière de sortir du lot et de survivre C'est un peu l'impression que ça me donne. C'est pas bien de l'être mais d'un autre coté, ça te permet dans certaines situations de pouvoir te remotiver en gros. [...]
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