Cette période de milieu de vie apparaît comme une deuxième crise d'identité, après celle de l'adolescence. Nous allons voir, dans ce court exposé, ce que l'on entend par cette notion de « crise du milieu de vie » et comment le sujet transcende cette crise (...)
[...] Dans la crise du milieu de vie, le sujet passe le plus souvent par une phase dépressive plus ou moins apparente. Il se peut, en effet, qu'elle soit masquée par un hyperactivisme par exemple. Le moment du bilan de la remise en question est toujours douloureux. Néanmoins , il faut faire preuve de nuance quand on parle de dépression. Selon L.MILLET, il se dégage trois différents aspects : - La morosité ou la tristesse porte surtout sur le présent. Elle peut aussi s'apparenter à l'ennui. [...]
[...] II Comment transcender la crise ? Déni banalisant C'est une des attitudes qui semblent les plus fréquentes ; celles qui demandent le moins de réaménagements de la personnalité profonde et des choix antérieurs. Pour l'individu la vie continue dans une apparente continuité. Sur le plan psychologique, l'individu refuse de parler de détresse, nie la réalité des difficultés. Cette période de souffrance, de fragilité psychologique sera BANALISEE par une sensation vague de malaise. Bien souvent ces individus vont tomber dans le grave piège de l'hypocondrie. [...]
[...] La crise du milieu de vie au niveau sexuel se manifeste, surtout chez les hommes, dans l'infidélité. La sécurité affective, au niveau du couple fera figure de prison. Ainsi le mari parfait va se transformer en sémillant quadragénaire, qui part séduire les jeunes filles. L'homme a besoin de se rassurer sur le plan narcissique, de se prouver qu'il est encore capable de séduire. Outre le besoin de séduction, il va y avoir le besoin de domination sur une jeune fille facilitée par une certaine expérience de la vie. [...]
[...] Pour L.MILLET et J.PON, elle correspond : à un vécu existentiel, où le sujet remet en question, au cœur même de l'âge adulte, la signification de sa propre destinée ALBY, quant à lui, traduit cette période par un profond mal être avec un sentiment de désillusion, d'insatisfaction et d'incomplétude ; les certitudes passées deviennent des doutes, la sécurité devient une prison, ce qui protégeait agresse, ce qui nourrissait étouffe. Il n'y a personne dans la peau du personnage. Inflexion, la crise du milieu de vie est aussi une réflexion : le sujet revoit et discute son passé. Le sentiment d'un certain enfermement en soi-même, en son histoire, en son milieu, en ses choix antérieurs et la grande difficulté à s'en libérer, au moins partiellement, s'exprime chez de nombreuses personnes traversant cette crise. [...]
[...] Dans les conduites toxicomaniaques, l'alcoolisme est de loin le plus répandu (très rares sont les individus qui vont s'adonner à la drogue à l'âge moyen, s'ils n'avaient aucun antécédent). Il s'agira, le plus souvent, d'un alcoolisme chronique, souvent assez grave. Il pourra servir de palliatif en réponse au vécu dépressif du sujet. Il va s'installer, de préférence, chez les sujets dont le terrain psychologique global apparaît marquer une importante immaturation affective, la tendance majeure à la dépendance orale. Devant une remise en question trop douloureuse, l'individu va chercher la fuite dans l'alcool pour tenter d'évacuer l'angoisse, l'anxiété et les doutes qui l'assaillent. [...]
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