Cours complet de niveau première année de psychologie, dispensé dans le cadre du module "Psychologie Cognitive et Mémoire", à l'Université de Bordeaux II. Il traite des niveaux et des types de traitements, et évoque les auteurs les plus célèbres de cette discipline tels que Craik, Shiffrin, Jacoby, Watkins etc ...
[...] Qu'est ce que la profondeur du traitement ? Ne peut-on admettre que donner une signification à une tache, c'est à dire traiter en profondeur peut être différent de traiter la signification du mot ? Ainsi, compter le nombre de consonnes d'un mot peut avoir une signification comme analyser la rime peut l'avoir pour un poète. Le terme de profondeur pourrait avoir deux sens qui apparaissent dans l'expérience de BRANSFORD, FRANKS, MORRIS et STEIN (1979). Remise en cause de la relation entre niveau de traitement et mémoire partir des travaux théoriques de KOLERS et ROEDIGER (1984) et KOLERS et SMYTHE (1984), on peut concevoir que ce n'est pas que le résultat du traitement qui est mémorisé par le sujet, mais également la procédure de traitement, c'est à dire comment on a procèdé pour obtenir tel résultat Cette conception est en quelque sorte, plus extrême que celle de CRAIK : ce qui est mémorisé, c'est le traitement réalisé. [...]
[...] Dans cette optique, seule la seconde serait liée à une augmentation de la probabilité de rappel. L'expérience réalisée par RUNDUS en 1977, set un exemple de séparation entre ces deux types d'autorépétitions. Un autre exemple peut être trouvé dans l'analyse de l'effet de récence et l'effet de récence négatif. On sait que CRAIK avait expliqué l'effet de récence en se plaçant dans le courant théorique des modèles de la mémoire : il avait ainsi affirmé que l'ERN était du au fait que les sujets en rappel immédiat, avait peu autorépétés les items, qui leur étaient présentés, et que donc, ils n'étaient pas en STL, d'où perte en rappel final. [...]
[...] On insiste sur le rappel des derniers mots qui sont écrits en majuscules. On constate une forte augmentation des autorépétitions des derniers mots de la liste dans le cas où le rappel est différé, quelque soit le délai de rappel, un effet de récence mais pas d'ERN, bien que les derniers items aient été beaucoup autorépétés. EXPLICATION DE L'EFFET NIVEAU DE TRAITEMENT Il s'agit essentiellement de l'augmentation du caractère distinctif distinctiveness de l'information traitée au niveau le plus profond (JACOBY, CRAIG et BEGG, 1979). [...]
[...] REMARQUES Comment opérationnaliser la notion de niveau de traitement ? CRAIK a rapidement rejeté l'idée de pouvoir utiliser le temps comme indicateur de la profondeur du traitement : plus le traitement serait profond, plus il demanderait de temps. En effet, il a constaté (CRAIK et TULVING 1975) que des traitements de surface pouvaient être très longs à réaliser (compter le nombre de consonnes dans un mot par exemple), alors qu'un traitement profond serait plus rapide. Une autre approche a consisté à faire l'hypothèse que les traitements les plus profonds demanderaient le plus d'effort au sujet des expériences dites de double tache, confirment cette idée dans certains cas au moins. [...]
[...] La mémoire est une mémoire des procédures de traitement. -On peut aussi envisager que le traitement d'une information conduit à élaborer un produit relativement abstrait qui synthétise sous forme d'une idée, différentes informations (BRANSFORD et FRANKS 1972). Approfondir un traitement ne permettrait alors pas obligatoirement de récupérer les informations originales : il y aurait une mémorisation efficace, mais une mémorisation de quoi ? Ceci conduit à remettre en cause la conception implicite de la mémoire que nous avons utilisée jusqu'à présent reproduction à l'identique NIVEAUX ET/OU TYPES DE TRAITEMENT La psychologie cognitive n'a pas utilisé que des niveaux de traitement, amis ed nombreuses dichotomies de traitement ont été proposées : les plus utilisées sont les suivantes : Traitement automatique vs traitement contrôlé Cette distinction est due à SHIFFRIN et SCHNEIDER (1977). [...]
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