Psychologie clinique et personnes âgées: Le sujet en fin de vie…vit encore !

Résumé du document

Le vieillissement est défini en fonction de l'âge (période de la vie) et en fonction de l'état physique et/ou psychologique (déclin). On comprend donc qu'il est difficile d'avoir une représentation concrète et arrêtée de la vieillesse. En effet, l'état de vieillisse se manifeste et évolue différemment selon les personnes.
La définition citée ci-dessus est empreinte d'une dimension déficitaire. Le sujet sénescent ou sénile porte la marque d'une certaine défaillance, aussi bien au niveau moteur/organique, qu'intellectuel et psychique. Notons par ailleurs que la vieillesse a souvent été décrite comme une involution ou même comme une maladie.
De telles conceptions tendent néanmoins à s'atténuer et à disparaître au profit d'une image moins déficitaire. L'accroissement récent et rapide du vieillissement de la population nécessite qu'un autre regard soit porté sur la personne âgée. On ne parle d'ailleurs plus de « vieillard », mais bien de « personne âgée ». On s'intéresse à la personne en tant qu'unique et singulière, portant avec elle une histoire qui lui est propre. Évidemment, la notion de vieillesse est toujours associée à l'idée d'un affaiblissement. Toutefois, elle n'est plus considérée comme un processus exclusivement involutif et décadent. Face à l'apparition de pathologies spécifiques au vieillissement, de nouvelles recherches et disciplines voient le jour. C'est dans les années 1960 que la gérontologie, en tant que science du vieillissement, éclos et prend tout son éclat. La vieillesse intéresse….

Extraits

[...] Le psychologue clinicien et l'équipe soignante vont jouer un rôle dans le bien vieillir du sujet âgé. Il est question de maintenir la qualité de vie du résident tout en considérant son grand âge et son avancée en âge. L'établissement, et en particulier le psychologue, proposent alors un accompagnement approprié en effectuant un travail clinique spécifique et régulier. Nous entendons par là la prise en compte des maladies dues au vieillissement qui ont des conséquences inévitables sur le psychisme du résident. [...]

[...] Au contraire, la psychologie clinique pointe la mise au travail possible du sujet : le travail du vieillir. Le sujet âgé est certes aux prises avec une mort prochaine, mais il a aussi un avenir. Intervenir auprès d'une personne âgée suppose de tenir compte de son passé, de sa vie antérieure, mais aussi et surtout de son existence future. Il est question d'instaurer ou de réinstaurer la confiance en soi, le respect de soi et de préparer sereinement le travail du trépas (M'Uzan, 1974). [...]

[...] Psychologie clinique et personnes âgées Le sujet en fin de vie vit encore ! Vieillissement : Ensemble des transformations qui affectent la dernière période de la vie et qui constituent un processus de déclin (Dictionnaire de Psychiatrie et de Psychopathologie Clinique, J.Postel). Le vieillissement est défini en fonction de l'âge (période de la vie) et en fonction de l'état physique et/ou psychologique (déclin). On comprend donc qu'il est difficile d'avoir une représentation concrète et arrêtée de la vieillesse. En effet, l'état de vieillesse se manifeste et évolue différemment selon les personnes. [...]

[...] On comprend donc que le psychologue est un support/soutien pour favoriser l'adaptation du sujet âgé à cette nouvelle vie. Il permet d'une certaine manière de faire le deuil de la vie précédente. En définitive, comme nous l'avons déjà évoqué, le psychologue est principalement là pour écouter le mal-être éprouvé face à la vieillesse et/ou à la mort qui se fait de plus en plus proche. Il convient également de préciser que le psychologue en institution intervient aussi auprès du personnel. [...]

[...] L'établissement doit adopter ainsi une perspective de projet. Il s'agit de répondre à des objectifs (veiller à une qualité de vie meilleure, remédier aux problèmes de santé, faciliter les déplacements, etc.). Ainsi, l'établissement revêt un caractère que l'on peut qualifier de téléologique. Dans l'approche de la personnalité des résidents on implique un futur et des buts. La personnalité n'est pas prisonnière du passé expliquent Morin et Bouchard[3]. Il y a une aspiration continuelle vers l'avenir, même en fin de vie. [...]