La psychologie clinique contemporaine n'est pas sans se référer à Freud et à la psychanalyse. Celle-ci fournie à celle-là l'essentiel de ses concepts. Comment l'invention de la psychanalyse a produit une conception et une méthode proprement psychologiques dans l'approche des phénomènes psychiques et pathologiques ?
[...] Freud va être séduit par les idées des cette Ecole et en particulier, par les principes de déterminisme, de matérialisme et de dynamisme physiologiques dont il va s'inspirer plus tard dans sa conception déterministe et dynamique du fonctionnement psychique, normal ou pathologique. En 1884, vers l'âge de 28 ans, Freud finit pour des raisons essentiellement matérielles, par occuper un poste d'assistant en neurologie, et ce après avoir entrepris une série de stages dans différents services de l'hôpital général de Vienne, par exemple en médecine générale, en neurologie et en dermatologie. Mais tout en étant neurologue praticien, il ne renonça pas à ses recherches histologiques qui le passionnaient toujours. [...]
[...] III Les ruptures avec les savoirs et les thérapeutiques médico- psychiatriques 1 La rupture de Freud avec la pratique de l'hypnose et la suggestion. Avant l'invention de la psychanalyse, Freud, avait à sa disposition une panoplie de moyens thérapeutiques utilisés fréquemment par les médecins de son époque. Les traitements utilisés se répartissent en deux catégories : A Les traitements physiques L'intervention chirurgicale qui procédait par l'ablation des ovaires, pratiquée surtout par les tenants de l'étiologie utérine de l'hystérie, encore nombreux à l'époque de Charcot. [...]
[...] Ensuite, il adopte d'abord l'association forcée par la suggestion, car à ce moment là, il pensait que l'origine du symptôme est un événement traumatique à contenu sexuel, et il tente d'y conduire les patients. Mais il finit par découvrir que la résistance ne vient pas seulement du moi qui censure, mais surtout du contenu sexuel qui résiste à se dire. Ainsi, il finit par renoncer aussi à la suggestion et aux artifices qui l'accompagnent pour adopter uniquement et définitivement la méthode d'association libre. Cette méthode fut imposée à Freud par l'une de ses patientes hystériques Emmy Von N. [...]
[...] Il lui est demandé de se relaxer, de se détendre et de suivre les ordres de l'hypnotiseur en vue d'entrer dans un sommeil artificiel. L'état par hypnose n'est pas identique au sommeil. Il produit un état de conscience particulier, modifié Le sujet, tout en étant plus dans un état de vigilance et de conscience, ne s'endort pas complètement non plus. Il reste réceptif aux indications, aux ordres du maître du jeu ; l'hypnotiseur. L'hypnose n'est pas une thérapie en elle-même. [...]
[...] Il écrit en 1881 : ce que j'appelle psychologie, c'est la physiologie rationnelle de l'écorce cérébrale Ainsi, le tableau clinique de la grande hystérie n'est aux yeux de Charcot que des manifestations psychopathologiques résultant de perturbations imperceptibles au niveau du cerveau. Ainsi malgré sa tentative d'introduire d'autres facteurs explicatifs ; psychologiques en l'occurrence, Charcot reste accroché à une conception profondément biologiste (organiciste) des troubles hystériques. D'ailleurs Freud, avant de quitter Paris, soumet à Charcot le projet d'une recherche dont l'objectif serait de mener une comparaison entre les paralysies organiques et les paralysies d'origine hystérique qui seraient, selon lui liées, non pas à l'organicité ou a l'anatomie mais plutôt au registre des représentations. [...]
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