Selon la théorie du rôle professionnel de SARBIN (1959), la socialisation consisterait en une adaptation progressive de la personne aux attentes de rôles provenant des demandes sociales qu'elle intègre. La conception plus interactionniste met l'accent sur l'importance des relations à autrui, dans la définition de soi, dans le cadre de la tenue des rôles, et s'intéresse plus particulièrement aux processus d'ajustement qui en rendent compte. Pour GOFFMAN (1973), les ajustements au cours des interactions seraient rendues possibles grâce à l'existence d'une pluralité de soi, dont disposerait le sujet. Le travail constituait jusqu'ici, le lieu de socialisation privilégié du sujet adulte. Par l'exercice d'un métier, pouvait s'affirmer le sens de toute une vie, voire même d'une [...]
[...] -réorganisation de ces systèmes internes et de leurs rapports, pour rendre compatible les expériences qu'ils font actuellement et ont fait au cours de la vie. CURIE met en évidence que selon que l'on appartenait au premier ou au second groupe, on n'aura pas le même parcours professionnel, ni les mêmes intégrations de groupes sociaux dans l'entreprise. Les changements de rôles sont associés à des changements d'attitudes. Il a mis en évidence que des changements d'attitudes vis à vis de divers aspects organisationnels très importants, sont en lien avec les changements de rôles professionnels. [...]
[...] On va avoir des processus de conformation au groupe d'accueil, et de différenciation dans ces groupes. La personnes va s'appuyer sur des stratégies d'appartenance sociale, cherchant à préserver et développer sa cohérence identifier. Aussi, la rupture sera plus ou moins marquée avec les anciens groupes d'appartenance, selon les différents domaines de vie. Le modèle théorique du système des activités proposé par CURIE (1987), permet de saisir la compléxité des conduites de mobilité professionnelle. Il permet d'appréhander en particulier, la façon dont ces conduites s'articulent dans les différentes sphères d'activités du sujet. [...]
[...] Il montre que la valorisation de la mobilité est différente d'une culture à l'autre. Ex : elle va être plus valorisée aux Etats-Unis qu'en France. Les idéaux de réussite et d'élévation sociale en lien avec l'aspiration à la liberté individuelle, qui sont typique de la culture américaine, excluent l'idée même de cloisonnement entre les positions sociales. L'idée est que l'on peut à priori accéder à toutes les positions sociales self- made man La France se situerait plutôt selon CUIN, dans un certain immobilisme issu d'une culture traditionnelle bourgeoise, valorisant l'existence de classes sociales. [...]
[...] L'approche de BOUDON (1994) Dans cette conception, ce qui est mis au premier plan, c'est l'importance des stratégies individuelles dans l'explication de la mobilité sociale et professionnelle. Selon BOUDON, l'individu déciderait d'un investissement plus ou moins important, d'abord dans le parcours scolaire et de formation professionnelle initiale, en fonction de son analyse des coûts et avantages qu'il perçoit à accéder à des positions sociales supérieures. Les représentations de ces coûts et avantages, seraient pour BOUDON liées à l'origine sociale des personnes. [...]
[...] SAINSAULIEU parle de réaction d'anomie en organisation de travail, par rapport à ce type de mobilité. En général, les personnes intéressées par ce type de promotion, mettent en place des stratégies très individuelles (cours du soir ) : elles cherchent à acquérir un diplôme et essaie de la faire valoir en entreprise, pour être promu à des postes techniques, mais tout cela reste très aléatoire. Concernant la promotion hiérarchique vers l'encadrement intermédiaire, il y a un encerclage de la part de l'entreprise. [...]
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