La construction de l'affectivité de l'enfant

Résumé du document

Exposé de psychologie s'interrogeant sur la constitution de l'affectivité de l'enfant. Elle est constituée par l'ensemble des émotions, des sentiments qu'il éprouve et dont il est l'objet dès son plus jeune âge. Elle se construit progressivement en s'appuyant sur la relation d'attachement et de maternage dont l'enfant bénéficie dès sa naissance.

Extraits

[...] La réponse par le sourire marque le début des relations sociales. Le bébé exprimera, communiquera ses affects par les pleurs, ou les rires, qui vont prendre peu à peu, une signification bien précise. Le nourrisson va se différencier progressivement de sa mère et la relation objectale va débuter sur la base d'échanges entre le moi différencié et les personnes ou les choses de l'entourage. Les mots qui seront dits autour du bébé, l'ambiance dans laquelle l'enfant va baigner dès sa prime enfance, tout cela va influencer considérablement sa vie affective et en donnera la tonalité. [...]

[...] Cette connaissance mutuelle va permettre de renforcer les liens de leur attachement. C'est dans des comportements de réponses réciproques, d'émotions partagées en écho, entre la mère et son bébé que va se construire la relation affective. L'enfant dès sa naissance, est extrêmement sensible au niveau perceptif et ses sens, déjà bien développés, vont lui permettre de percevoir toutes sortes de formes, de bruits, d'odeurs Le bébé, à partir de toutes ces perceptions, va éprouver des sensations, au niveau de son corps, sensations qui vont s'enrichir grâce aux réponses apportées par sa mère (et/ou son père). [...]

[...] En effet, le bébé va enregistrer les réactions des personnes qui l'entourent et il va répondre aux figures d'attachement qui lui procurent de la satisfaction au niveau de ses besoins fondamentaux, de son confort, de sa protection. La nature de cette affectivité dépendra donc de la qualité des relations émotionnelles interactives que l'enfant aura partagées avec son entourage maternant. Si l'environnement est trop stimulant et ne respecte pas suffisamment le niveau de compétence, le niveau de développement atteint par le bébé, ou si ces stimuli lui arrivent de façon incohérente, irrégulière, imprévisible, le petit enfant ne parviendra pas à organiser toutes ces informations reçues. [...]

[...] Cette expérience émotionnelle de satisfaction peut néanmoins être occultée par une expérience émotionnelle de frustration. En effet, lorsque la mère n'est pas suffisamment bonne, le bébé va être en proie à des sensations désagréables et il va pleurer. La mère ne comprenant pas ces pleurs, va se sentir agressée par son enfant et va projeter de l'angoisse sur son bébé. Le nourrisson va avoir soit la capacité de se défendre, de se protéger en se repliant progressivement sur lui-même, en évitant tout contact relationnel, ou bien, par des pleurs continuels, il va manifester de façon plus virulente son angoisse. [...]

[...] Pour conclure, j'emprunterai une phrase de J. de Ajuriaguerra qui dit : c'est parce qu'il y a réciprocité qu'il peut y avoir synchronie affective, l'interaction étant un système mutuellement réglé dans lequel chaque partenaire modifie son action en réponse au feed-back provenant de l'autre. Louis Corman, Le test PN,Manuel PUF p T.Berry Brazelton, La naissance d'une famille, Points Seuil p P. Van Eersel et C. Maillard, J'ai mal à mes ancêtres, la psychogénéalogie aujourd'hui, entretiens clés, Albin Michel p [4]T.Berry Brazelton, La naissance d'une famille, Points Seuil p Hubert Montagner, L'attachement,, les débuts de la tendresse, Odile Jacob Poche p.25-26 T.Berry Brazelton, La naissance d'une famille, Points Seuil p. [...]