En restituant leur dignité d'êtres humains à des malades profondément atteints dans leur chair, donc dans leur âme (Freud n'utilisa jamais le terme de psychisme, mais celui d'âme, Seele en allemand), outre le fait que cette approche et ce respect de la vie humaine me semblent exemplaires de courage dans notre monde de
plus en plus déshumanisé, je suis convaincu en tant que psychanalyste que les soins palliatifs permettent des rémissions qui n'auraient lieu dans des conditions de soins purement somatiques et techniques.
De plus, le soin palliatif propose aux patients de parler de leur souffrance et de leur maladie. Démarche qui permet de donner un sens à leur vécu, meilleur moyen à mon avis pour permettre à un être humain d'avancer vers la vie, doit-elle être courte dans le temps car menacée par une maladie mortelle.
Il est connu que face à la mort (la sienne ou celle d'un proche), 3 étapes se succèdent sans forcément arriver à leur terme, à savoir :
1/ L'incrédulité
2/ La négociation (selon les croyances de l'individu, avec Dieu, les forces du destin, des représentants de ces forces, soit des figures paternelles telles que les médecins, etc.).
3/ La renonciation et/ou l'acceptation, issues du processus dont les effets sont radicalement différents.
La renonciation est mortifère et mensongère car elle relève d'un déni : il serait possible de nommer cette position psychologique « l'illusion de l'acceptation » alors qu'en fait, le sujet renonce à faire le deuil de ce qu'il fut avant l'événement tragique qui bouleversa tous les paramètres de sa vie. (...)
[...] Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation et l'importation des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à euros d'amende. Donc tout auteur de bonne foi peut me citer selon les us et coutumes de toute publication, soit en donnant au lecteur les références d'une citation. La forme sera ici : JEANCLAUDE Chr, Psychanalyse/soins palliatifs : Quelques liens www.oodoc.com page (page de la citation). [...]
[...] Ceci dit, les études de Pierre Marty (1918-1993) en psychosomatique montrent clairement les relations psycho/soma (par exemple in L'ordre psychosomatique, Paris, Payot, 1980). Claude Jasmin, cancérologue, rapporte dans une émission de télévision (La marche du siècle, France mars 1993) une expérience édifiante faite par son équipe en collaboration avec l'IPSO de Pierre Marty. Après avoir échantillonné un groupe de femmes possédant une grosseur dans un sein, les deux équipes de recherche ont procédé chacune de leur côté à une investigation des sujets, l'une médicale, l'autre selon une approche psychosomatique. [...]
[...] Oxalis), De Boeck A paraître prochain livre sur les fondamentaux de la psychanalyse et la psychanalyse laïque En restituant leur dignité d'êtres humains à des malades profondément atteints dans leur chair, donc dans leur âme (Freud n'utilisa jamais le terme de psychisme, mais celui d'âme, Seele en allemand), outre le fait que cette approche et ce respect de la vie humaine me semblent exemplaires de courage dans notre monde de plus en plus déshumanisé, je suis convaincu en tant que psychanalyste que les soins palliatifs permettent des rémissions qui n'auraient lieu dans des conditions de soins purement somatiques et techniques 1. De plus, le soin palliatif propose aux patients de parler de leur souffrance et de leur maladie. Démarche qui permet de donner un sens à leur vécu, meilleur moyen à mon avis pour permettre à un être humain d'avancer vers la vie, doit-elle être courte dans le temps car menacée par une maladie mortelle. [...]
[...] La libération est le trait unaire entre l'aboutissement d'une psychanalyse et ce vers quoi permet éventuellement le soin palliatif pour des malades gravement atteints. Cet aboutissement pourrait peut-être se résumer par une proposition fort simple en apparence, incroyablement difficile à atteindre dans la réalité : qu'a-t-on encore à perdre quand on a tout perdu ? Paradoxe ? Plus particulièrement dans le cas d'une psychanalyse ? Non car la perte, évidemment symbolique (fameuse castration symboligène de Dolto), mais non moins extrêmement douloureuse (c'est pourquoi une indication à une analyse doit être sérieusement pesée est une libération qui ne peut mener qu'à un dévoilement du désir irrépressible et jaillissant pourvu d'une force dépassant dans son intensité toute autre motivation parasite pourrait-on dire). [...]
[...] Or la maladie, quand elle est gravissime, peut à mon avis accélérer ce processus vers une acceptation des limites. Une sorte de décapage peut se produire, un effondrement des défenses qui, s'il est bien soutenu, peut aboutir à une libération authentique et à une émergence du sujet de l'inconscient. Il arrive que des malades puissent alors vivre des moments très intenses bien que courts avant leur mort ou que, comme par miracle, une nouvelle homéostasie psychobiologique induise des effets de guérison surprenante (il existe des gens, bien que rares, qui sortent des soins palliatifs guéris). [...]
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