Le recueil de ce protocole est réalisé dans le cadre d'un suivi psychologique à l'école.
Xavier présente des difficultés de compréhension, son niveau scolaire est très moyen. Il est scolarisé en C.M.2 et a une année de retard dans son cursus scolaire.
Cet élève est présenté par l'enseignant comme étant peu autonome dans son travail scolaire avec des difficultés massives d'organisation, il est toujours en attente d'aide et sollicite beaucoup l'enseignant. L'enseignant se dit être inquiet pour la suite de la scolarité de cet élève et il sollicite la psychologue scolaire car il trouve le comportement de Xavier en classe de plus en plus préoccupant.
Suite au bilan intellectuel qui a été effectué au préalable, et qui souligne un fonctionnement cognitif satisfaisant chez cet élève, l'hypothèse est posée que les difficultés scolaires manifestées par Xavier sont vraisemblablement dues à des difficultés d'ordre affectives que nous allons essayer de mieux appréhender à l'aide de ce T.A.T.
[...] Pour chacune des planches présentées, je propose de vous présenter dans un premier temps, la façon dont j'ai pu décrypter les mécanismes du discours suivant une grille établie par V. Shentoub et Coll. Puis, après avoir estimé la lisibilité de ce discours, je tenterai de faire l'analyse de la problématique qui se juge en lien avec un contenu latent statistiquement défini.
[...] Après un temps de latence assez long,(CI 3) le discours commence par l'expression d'un doute (A3-1), peut-être même une critique à l'égard du matériel, qui me semble adressée (CM-1). Il semble que la présentation de la planche ait activé des défenses et il y a un nouveau silence (CI-3) suivi d'une double annulation (A3-2). Le récit va finalement pouvoir débuter en ayant recours à la banalisation et à l'anonymat du personnage. ( CI-2). Par ce procédé, Xavier met à distance toute forme d'implication personnelle. Le discours se poursuit en étant très proche du contenu manifeste (A1-1), évocation se voulant banale (...)
[...] Le récit va finalement pouvoir débuter en ayant recours à la banalisation et à l'anonymat du personnage. ( CI-2). Par ce procédé, Xavier met à distance toute forme d'implication personnelle. Le discours se poursuit en étant très proche du contenu manifeste évocation se voulant banale mais qui va accentuer le conflit intra-personnel du personnage du récit, qui se questionne sur cet objet et son utilité. ( E2-2). Le mode du récit va adopter un caractère plus labile avec un accent porté sur les relations inter- personnelles et l'introduction de la maman personnage non figurant sur l'image. [...]
[...] ( Q ) ben un jus qui fait grandir, grandir, qui fait devenir aussi grand que le monde entier . Il reste que la barque sous ses branches . C'est la seule qui resta vivante. C'est tout. Planche 13 B.G. : Temps : 1'05 C'est l'histoire d'un petit garçon abandonné, il vit dans une grande cabane qu'il avait construit tout seul. IL tomba de la cabane et moura . ( il regarde encore la planche qu'il tient à deux mains. [...]
[...] La compulsion de répétition se retrouve surtout dans la forme du discours et Xavier a du mal à se décoller de ce cadre qu'il s'est imposé au départ. Cette façon redondante de commencer son histoire souligne le caractère peu flexible du fonctionnement psychique de Xavier et le peu de dégagement sur le plan narratif dont il peut faire preuve. Le personnage a une identité sexuée mais le caractère anonyme renforce là encore la volonté de Xavier à ne pas s'impliquer personnellement dans ce récit. [...]
[...] D'ailleurs, un trouble de la syntaxe apparaît au niveau des adjectifs possessifs ce qui provoque un doute par rapport à l'identité des personnages féminins ( qui est la dame du début, l'étudiante, la belle-mère Le discours se poursuit avec un remâchage puis par l'introduction de personnages non figurant sur l'image et n'étant pas liés de façon logique à ce qui précède 1). Le discours semble s'altérer, notamment avec l'énumération laborieuse de prénoms pour les enfants-chevaux et la dramatisation de la fin de l'histoire qui est une fabulation hors image est banalisée malgré la thématique agressive. Cette fin tragique, élément anxiogène pour Xavier, provoque un arrêt dans le discours, puis un remâchage pour aboutir à un refus de poursuivre (CI-1). La problématique : Xavier organise une histoire proche du contenu latent, la rivalité oedipienne. [...]
[...] Ainsi, lLe discours peut se permettre de devenir plus labile et la relation père/ fils peut être traitée sur un mode idéal, mettant en scène un rapproché affectueux. Xavier va dramatiser son histoire en introduisant une forme de suspens 1). La planche semble réactiver l'ambivalence des sentiments, identification et rivalité par rapport à l'image paternelle sont en tension de façon manifeste. Le rapproché tendre de la relation père / fils est traité de façon érotique et entraîne une perte de distance par rapport à cette situation. [...]
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