La protection de l'enfance - publié le 06/07/2007

Résumé du document

Lorsque les professionnels sont amenés malgré tout à stigmatiser l'enfant, celui-ci va alors réagir comme on attend de lui. Un enfant mis à l'écart par les professionnels parce qu'il est violent, va, du coup, être encore plus violent car il va réagir comme on attend de lui. Les représentations sont de l'ordre de l'inconscient, de la transmission. La formation peut modeler nos réactions mais il y a aussi nos propres représentations qui rentrent en compte.
Lorsque le parent a subi des traumatismes, pendant la grossesse, il y a alors un vide psychique, l'enfant n'est pas pensé. Toutes les cultures produisent un système de protection de l'enfant. Un enfant maltraité a toujours du mal à en accuser l'auteur. Nous sommes tous dépositaires de représentations.
La protection de l'enfance était auparavant l'affaire de l'Eglise puis il y a eu une prise de conscience datant d'il y a une cinquantaine d'années environ et on est alors passé par une prise en charge de l'Etat.
C'est Sylverman, en 1962, qui a décrit les premiers symptômes cliniques de l'enfant maltraité. Il y a eu alors une prise de conscience des professionnels médicaux, avec une meilleure connaissance du développement de l'enfant, puis des professionnels du social et enfin de tous.

Extraits

[...] Le professionnel peut dire au parent ses doutes. Il est alors important d'être à plusieurs. On peut recevoir le parent, ne pas être dans le non-dit mais ne pas être jugeant non plus. S'ils ne sont en capacité de rectifier, en tant que professionnel on prend l'autorisation de se substituer au parent au nom de la protection de l'enfance. Les facteurs de risques au niveau de l'environnement familial peuvent être les addictions, des pathologies psychiatriques, des parents hyper rigides, immatures et ayant eux-mêmes vécus des souffrances dans leur enfance. [...]

[...] La bientraitance éducative suppose l'accompagnement de la crise. Attention : différence entre sanction et punition (qui vient de peine) : c'est la transgression de la limite. Il faut interroger sur l'origine de l'acte. Sanctionner, c'est rendre la personne responsable de ses actes. La sanction est positive. On est témoin de l'acte et de ses effets. Bibliographie - L'enfant, la famille, la maltraitance, Inès Angelino, édition Dunod. Paru en 03/2004 - La prise en charge de la maltraitance, AFIREM, édition Karthala. [...]

[...] Il faut surtout être attentif au changement brutal de comportement chez un enfant. L'enfant va chercher à pousser l'adulte vers ce qu'il connaît (l'amener par exemple à être agressif envers lui-même). Attention alors à ne pas tomber dans le même mode de maltraitance que le parent. Le portage est un point primordial de la relation mère/enfant que le professionnel peut observer. Violences psychiques On parle de cruauté mentale comme les menaces verbales, pressions psychiques (ceux à qui on a répété pendant des années qu'ils sont bêtes) ou un excès d'agressivité psychique. [...]

[...] On remarque un trouble de l'état général de l'enfant, de son développement ou de son comportement. Le manque d'apports alimentaire se traduit par des signes biologiques; rachitisme, anémie, déshydratation associée à un mauvais état cutané. Le nanisme psychosocial se présente souvent chez les enfants entre 2 et 5 ans. Il est dû à des conditions familiales désastreuses qui entraînent un blocage et un arrêt de la croissance poids/taille avec des troubles du sommeil associés (donc moins d'hormones de croissances sécrétés la nuit). [...]

[...] Toutes les cultures produisent un système de protection de l'enfant. Un enfant maltraité a toujours du mal à en accuser l'auteur. Nous sommes tous dépositaires de représentations. Les signes de la maltraitance Historique La protection de l'enfance était auparavant l'affaire de l'Eglise puis il y a eu une prise de conscience datant d'il y a une cinquantaine d'années environ et on est alors passé par une prise en charge de l'Etat. C'est Sylverman, en 1962, qui a décrit les premiers symptômes cliniques de l'enfant maltraité. [...]