Après avoir commenté quelques aspects de la conduite des individus au sein d'un groupe, nous entrons maintenant dans un autre niveau d'analyse de l'interaction: le niveau intergroupe. Nous étudierons quelques caractéristiques des relations intergroupes, des processus qui s'opèrent entre elles, et des procédés afin de trouver des solutions aux conflits intergroupes. Nous parlerons aussi des stéréotypes et préjugés, qui sont inévitablement générés dans les relations entre groupes différents.
De nombreuses interactions entre les personnes sont clairement influencées par l'appartenance de celles-ci à des groupes déterminés: être "membre" de l'un d'eux (politique, religieux, de travail) détermine en grande partie la perception et le mode de relation de l'individu avec les membres d'autres groupes. Dans de telles relations intergroupes, les personnes ne se comportent pas comme des individus concrets, mais en fonction de leur appartenance à un groupe.
[...] GERGEN, K. et GERGEN, M. (1984).Psychologie sociale.Montréal: VIGOT HOUCHON, G. (1984). A la recherche du temps perdu. Déviance et Société 199-206. LAPASSADE, G. (1974). Groupes, organisations, institutions. Paris: Bordas. [...]
[...] LEWIN, K. (1959). Psychologie dynamique. Paris: P.U.F. MAISONNEUVE, J. (1969). La dynamique des groupes. Paris: P.U.F. MOSCOVICI, S. (1984). [...]
[...] Certains soutiennent des perspectives clairement individualistes ou psychologiques, tendant à voir dans la décharge de l'hostilité (générée par des frustrations) contre une minorité sans défense, l'origine de nombreuses relations intergroupes négatives. Ceci serait le cas, par exemple, des allemands envers les juifs, des blancs envers les noirs, etc. D'autres auteurs (Tajfel 1973) soutiennent, cependant, que la simple reconnaissance des différences entre le groupe propre et l'autre, est suffisante pour que ces différences soient exagérées, que soient augmentés les succès du groupe au détriment des autres, que soient générées des conduites compétitives etc., tout ceci sans qu'existent auparavant des raisons objectives (objectifs économiques, politiques, etc.) incompatibles. [...]
[...] Comment surgissent les groupes marginaux? Il existe quelques explications à ce sujet. De faux schizophrènes, considérés comme des vrais et en voie de l'être. Rosenham (1973) et plusieurs de ses collaborateurs sont allés dans plusieurs hôpitaux psychiatriques nord-américains, en feignant des symptômes de troubles mentaux (entendre des voix, etc.) et ont demandé leur admission. La plupart d'entre eux furent internés et ils ont été diagnostiqués comme schizophrènes. Une fois dans l'hôpital, ces faux patients ont arrêté de feindre tout symptôme de trouble: ils parlaient avec tout le monde, disaient qu'ils se sentaient bien, et prirent note de ce qu'il se passait. [...]
[...] En peu de temps les deux groupes étaient clairement établis. Ainsi s'est terminée la première étape de l'expérience: la formation des groupes. La deuxième étape fut celle de la création du conflit intergroupe. Pour ceci, on a introduit des activités compétitives entre les groupes (base- ball, football, épreuves de force, chasse au trésor . peu à peu, ont surgit des stéréotypes défavorables et des attitudes hostiles mutuelles; les chants sportifs ont commencé à inclure des phrases méprisantes sur les rivaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture