Ce dispositif a été mis en place, élaboré et réfléchi par l'équipe de direction et le Docteur Psychiatre.
Il date de septembre 2007, et a été mené pendant deux ans par une première psychologue. Depuis plus d'un an aujourd'hui, j'ai repris ce dispositif.
Quelques modifications du cadre et des fonctions imaginées au préalable pour ce dispositif ont été apportées. En ce sens que le cadre prédéfini étant dans une visée psychothérapeutique (à tendance psychanalytique), la psychologue n'effectue ses entretiens et son approche des jeunes qu'au sein de son bureau.
Les groupes de paroles ou le partage de repas au sein des pavillons avec les jeunes appartiennent désormais à la psychologue institutionnelle.
La dite « psychothérapie » est à entendre en ce sens que :
- les jeunes ont accès à un travail sur le long terme,
- le cadre garanti une confidentialité *
- l'outil utilisé est la parole
- l'écoute bienveillante et l'empathie caractérisent essentiellement l'accueil des jeunes en ce lieu.
La fréquence des entretiens varient en fonction des jeunes : ils peuvent être hebdomadaires, comme ponctuels ou uniques.
Le temps de présence de la psychologue sur l'ITEP est de 3 demi-journées de 3h par semaine.
Son bureau est situé au premier étage de l'institut au même niveau que celui de l'Assistante Sociale, du Psychiatre et de la Psychologue institutionnelle.
* La confidentialité est en effet garantie. Le bureau de la psychologue n'est ouvert et accessible qu'aux jeunes de l'ITEP. Aucun éducateur ni autres professionnels ne sont autorisés à pénétrer dans ce lieu afin d'assurer une protection physique du cadre, une enveloppe.
La psychologue n'entretient aucun rapport avec les adultes en lien avec les jeunes : par conséquent, elle ne participe pas aux différentes réunions, ne participe pas aux entretiens d'admission, à la mise en place des projets individualisés...
Par ailleurs, aucune transmission, ni aucun retour ne sont fait de la part de la psychologue, ainsi que les éducateurs.
La psychologue n'a pas non plus de contact avec les familles des jeunes.
Ainsi, seuls le jeune, sa parole, son comportement et son psychisme sont accueillis dans ce lieu.
Le but étant de minimiser au maximum tous les fantasmes des jeunes quant à d'éventuelles fuites d'informations entre la psychologue et éducateurs (...)
[...] Les démarches vers un accès de soin psychothérapeutique sont inexistantes. Dans le quotidien les adolescents en règle générale ne vont pas voir un psychologue de leur propre chef mais plutôt à la demande d'une tierce personne : parents, école Or ici à l'ITEP, nous proposons un cadre où le jeune doit avoir une demande, une envie, une démarche personnelle de suivi psy, sans l'accompagnement d'un tiers. Le travail avec les éducateurs : entre collaboration et frustration Les éducateurs, porteurs d'un rôle parental au sein de l'ITEP, devraient accompagner ces jeunes dans cette démarche. [...]
[...] PSYCHOLOGUE AU SEIN D'UN INSTITUT THERAPEUTIQUE EDUCATIF ET PEDAGOGIQUE : Quelle place pour une psychothérapeute ? Une question de la demande et du travail d'équipe A. B. Psychologue-Psychothérapeute Présentation générale du poste de Psychothérapeute Ce dispositif a été mis en place, élaboré et réfléchi par l'équipe de direction et le Docteur Psychiatre. Il date de septembre 2007, et a été mené pendant deux ans par une première psychologue. Depuis plus d'un an aujourd'hui, j'ai repris ce dispositif. Quelques modifications du cadre et des fonctions imaginées au préalable pour ce dispositif ont été apportées. [...]
[...] La confidentialité du cadre agit comme une contenance protégée qui est non sans rappeler le ventre maternel. Des choses sont alors plus librement lâchées. Même si les défenses empêchent quelques peu le travail d'élaboration, certaines peuvent s'amoindrir peu à peu quand le travail se fait de façon régulière, la confiance se gagne peu à peu Ce cadre proposé renvoie à la notion du ventre maternel qui garantit ainsi un sentiment de protection, de sécurité, ce qui permet d'acquérir une certaine confiance, et provoque une baisse des défenses et ainsi le début d'une élaboration/travail possible Leur laisser la liberté - de venir ou de ne pas venir, - de choisir le moment pour venir, - de rester ou partir, - de prendre ou non de RDV réguliers - leur donne une place, une importance, une responsabilité, une confiance et rend le jeune actif vis-à-vis du processus réflexif dans lequel il s'engage ou du moins semble tenté de s'engager. [...]
[...] Ce qui leur échappe est ressenti comme une menace. - pour les jeunes : peu d'échanges, pas sur les pavillons, ils n'y évoquent pas les séances. Trouver la juste distance, le psychologue n'est ni éducateur, ni un copain, la limite de l'âge est à poser - pour le psychologue : d'être coupé de tout ce qui est institutionnel, de ne pouvoir échanger avec d'autres professionnels sur des cas de jeunes rencontrés est particulièrement frustrant. Et le positif dans tout ca ? Ce lieu donne une primauté aux jeunes. [...]
[...] Le temps de présence de la psychologue sur l'ITEP est de 3 demi-journées de 3h par semaine. Son bureau est situé au premier étage de l'institut au même niveau que celui de l'Assistante Sociale, du Psychiatre et de la Psychologue institutionnelle. * La confidentialité est en effet garantie. Le bureau de la psychologue n'est ouvert et accessible qu'aux jeunes de l'ITEP. Aucun éducateur ni autres professionnels ne sont autorisés à pénétrer dans ce lieu afin d'assurer une protection physique du cadre, une enveloppe. [...]
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