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Trop souvent, dans le travail social, la relation d'aide doit être dépourvue d'émotions à la faveur de la rationalité et de la technique. Et pourtant, le travail social est indissociable des émotions.
Au XIIIe siècle, le terme « émotion » avait pour étymologie le latin « exmovere ». En effet, les émotions provoquent une mise en mouvement du corps et de l'esprit et inversement. Le mot « émotion » a aussi pour étymologie le latin « motio » qui a pour sens « mouvoir » signifiant « animer » ou encore « actionner ». Or, les émotions engendrent des mouvements complexes et intenses en notre intérieur en rapport avec l'extérieur. Certaines d'entre elles, comme la colère, la joie ou encore la tristesse sont fondamentales.
C'est la définition de David Le Breton qui correspond le mieux au cadre des travailleurs sociaux, car elle est axée sur l'impact des émotions dans la sphère relationnelle ou intrapersonnelle touchant particulièrement ce secteur.
Dès lors, ce contexte suscite le questionnement quant aux émotions dans le processus de la relation d'aide qui au fil du temps sont passées d'une connotation négative à un intérêt plus centré sur leur contenu.
[...] Concernant l'empathie du professionnel De plus, dans l'intervention de mes émotions, j'ai pris en considération le rôle essentiel de l'empathie du professionnel. En effet, elle rend possibles la rencontre et la relation d'aide et a fortiori de nouer une relation authentique dont l'expression est rendue possible que dans un échange réel et réciproque. La relation d'aide correspond à la possibilité, à la capacité du travailleur social de conduire toute personne en difficulté à mieux vivre une situation à partir de ses ressources, notamment en l'aidant à mieux les gérer. [...]
[...] Expression et/ou gestion des émotions envahissantes dans la pratique dans certaines situations Le contrôle des émotions Enfin, une émotion émerge soudainement et de manière éphémère à l'inverse du sentiment qui se manifeste dans la durée. Lorsque les émotions devenaient envahissantes, je me suis rendue compte de la complexité de me protéger dans les accompagnements les plus délicats. C'est avec le temps et l'expérience que les travailleurs sociaux parviennent à se maîtriser. Nous sommes tous des êtres humains, mais nous ne devons pas oublier la finalité de notre fonction première qui est la relation d'aide. [...]
[...] Au cours de mes accompagnements, j'éprouvais souvent de la peine de l'autre ainsi que la cause comme il la percevait. J'avais évidemment conscience du caractère intentionnel et volontaire de compréhension de la situation de la personne sollicitant de l'aide dont l'importance est incontestable afin de pouvoir donner en retour une réponse comportementale appropriée. Nos émotions et celles des autres comme « boussole », outils de travail dans les relations d'aide Pour répondre de manière appropriée Ensuite, cela signifie que les émotions ainsi que celles des autres fournissent des outils de travail dans la relation d'aide. [...]
[...] J'ai exprimé rarement mes émotions dans les accompagnements. J'essayais de me remettre en question, mais les situations étaient parfois tellement pénibles que j'avais parfois besoin de me libérer auprès d'une personne extérieure à mon travail, par exemple. En effet, les émotions sont présentes avec évidence et en permanence dans la relation d'aide. De natures diverses, elles agissent différemment sur nous avec plus ou moins d'intensité en nous, en fonction de notre personnalité, en fonction de la situation d'accompagnement jusqu'à la possibilité d'influencer les prises de décisions. [...]
[...] Les émotions sont primordiales dans le métier, mais elles ne doivent pas prendre le dessus sur le travail. Au cours des missions d'accompagnement que j'ai dû effectuer, je reconnais que l'émotion la plus courante était de la tristesse qui s'est développée simultanément avec la relation avec la personne sollicitant de l'aide. Conclusion En conclusion, ma « formule gagnante » en tant que futur professionnel serait « Les émotions aident à vivre. », citation de Didier Dubasque dans un article consacré à l'ouvrage « Engager ses émotions dans la relation d'aide » d'Alexandrine Laizeau et de Catherine Galopin. [...]
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