Pierre Tap s'est principalement consacré à l'approche de l'identité. Avant même de développer ses conceptions, nous nous devons de définir cette notion complexe qu'est l'identité.
L'identité est relative à l'histoire de la personne. Elle renvoie à la question : « qui ? ». Nous ne sommes pas dans l'avoir, comme c'est le cas pour la personnalité (avoir / ne pas avoir de personnalité). L'identité renvoie plutôt à l'être : être quelqu'un. Précisons par ailleurs que l'identité n'appartient pas au domaine de la psychologie, mais déborde sur d'autres domaines des sciences humaines. La question identitaire survient toutes les fois où un sujet ou un groupe social doute de lui-même.
Dans son approche de l'identité, Tap intègre les questions du désir, d'autrui, du social et du temps. Il distingue deux éléments fondateurs : l'identification et d'identisation.
Dès lors, nous présenterons ces deux polarités à la manière d'une fiche théorique.
[...] Cette valeur organise les fonctionnements de l'individu. Elle peut s'exprimer à travers un code spécifique à un groupe d'appartenance (valeur partagée par un groupe). La perspective de Tap s'inspire de plusieurs domaines pour rendre compte de la complexité de ce concept identitaire : Perspective sociologique : Il développe d'idée d'une identité sociale et de reflets d'injonctions sociales. Mais il y a aussi une dynamique d'identisation. L'identité est donc faite par le groupe, mais il faut restituer la logique propre à l'individu. [...]
[...] L'Autre est vécu comme une image de soi (alter-ego). C'est un élément qui peut être favorable et qui peut engendrer un certain progrès, puisqu'il permet la capacité de rentrer en communication profonde avec l'Autre. Mais c'est aussi une aliénation, c'est- à-dire une négation de sa propre spécificité. On assiste à une aliénation d'une partie de soi-même. Cette identification se retrouve au début de l'état amoureux : état fusionnel où l'Autre est vécu en miroir. Identification catégorielle : A travers son apprentissage du monde social extérieur, l'enfant est amené à établir des catégorisations sociales et donc des comparaisons sociales lui permettant de s'établir comme totalité dans des groupes d'appartenance. [...]
[...] Cela induit un sentiment d'appartenance, une identité sociale. C'est un Moi, à l'intérieur d'un Nous, contre un Eux. Cela comporte une dimension d'altérité (dimension de l'Autre à la fois comme différent et constitutif de Nous). La dynamique qui est en jeu c'est l'appartenance-adhésion, mais c'est aussi l'exclusion. Il y a donc une polarité : adhésion vs. exclusion. Identification aux projets : Cette identification permet de s'établir dans un avenir à travers un certain nombre de projets. L'identification qui va constituer un élément central dans les crises identitaires de l'adolescence. [...]
[...] Pierre TAP Le concept d'identité Pierre Tap s'est principalement consacré à l'approche de l'identité. Avant même de développer ses conceptions, nous nous devons de définir cette notion complexe qu'est l'identité. L'identité est relative à l'histoire de la personne. Elle renvoie à la question : qui ? Nous ne sommes pas dans l'avoir, comme c'est le cas pour la personnalité (avoir / ne pas avoir de personnalité). L'identité renvoie plutôt à l'être : être quelqu'un. Précisons par ailleurs que l'identité n'appartient pas au domaine de la psychologie, mais déborde sur d'autres domaines des sciences humaines. [...]
[...] Ce fonctionnement, qui est introduit dans un contexte social, s'énonce sous la forme d'interactions. L'individu n'est pas passif, mais il dispose de certaines activités au sein de ces relations interpersonnelles. L'identification n'est pas réduite à l'intériorisation de normes et valeurs. Cette identification peut s'observer à travers des comportements effectifs. L'identification a deux fonctions : Fonction défensive : Permet à l'individu de gérer l'anxiété (situations nouvelles, sentiment d'impuissance, etc.) ; l'identification va être ici un refuge provisoire que l'individu va utiliser pour s'attaquer à des situations difficiles à gérer. [...]
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