Photolangage
« Choisissez une photo qui évoque pour vous un aspect positif ou négatif de votre futur métier de psychologue. »
A partir de cette consigne et au fil de la séance, le groupe s'est rapidement organisé autour d'une défense dans une volonté commune de lutte contre la différence. Il a été question pour le groupe de s'approprier quelque chose qui réunit ses membres, ici en l'occurrence, l'identité de psychologue, pour évincer une dimension subjective trop personnelle, donc différenciatrice.
[...] Le rire semble être un outil précieux qui permet finalement, la libération d'une tension, d'une énergie trop forte venant alors entraver le système associatif. En effet, à la suite de cet éclat de rire, les associations ont pu reprendre. Les rires du groupe viennent bien dire quelque chose de l'incongruité de la situation, d'une gêne des représentations interdites. Ainsi les représentations hostiles et violentes émergeant de l'inconscient sont démasquées sur la scène de l'imaginaire. Le rire permet ce décollement, ce décalage entre la réalité objective et la scène interne. [...]
[...] Winnicott évoque avec le jeu, la question du rire. Il dit que le rire se substitue à une réaction négative, d'effroi, d'angoisse ou d'agression. La résolution de la tension par le rire est l'abandon de la défense à laquelle on se préparait. Ainsi, l'affect négatif est contrôlé, maitrisé, rendant plus acceptable la rencontre du monde extérieur Le rire est une activité ludique qui n'a pas pour contraire le sérieux mais la réalité. Comme le jeu, il permet de jouer avec le réel pour mieux se l'approprier. [...]
[...] A travers la mise en scène d'un jeu, il s'agit pour le groupe de prendre du plaisir en jouant à se faire peur. Des thèmes persécutoires viennent au jour et finalement des sentiments de haine, d'agressivité apparaissent vis-à-vis des rivaux. En séance plénière, il est demandé aux participants de rappeler ce qui s'est joué au sein des différents groupes mais il est difficile pour les membres de prendre la parole en vue de dévoiler ce qui s'est passé, comme si chacun devait garder pour soi ce qu'il possède et que ce qui s'est dit, passé ne regardait pas les autres. [...]
[...] Il s'agit véritablement d'avoir une écoute en lien avec les attentes du groupe dont les membres ici sont tous étudiants, en M1 de surcroit. Ce qui signifie que nous aspirons tous à passer en année supérieure, passage qui suppose une sélection rude. Il s'agira donc, tout au long de notre réflexion, de garder à l'esprit cet élément fondamental. Nous nous efforcerons de repérer et d'identifier les défenses, que le groupe en tant qu'entité et marqueur de la résonnance affective de ses différents membres a pu mettre en place. Il s'agira, à partir de ces défenses d'approcher l'inconscient groupal. [...]
[...] Nous nous sommes attachés à l'autre, là où le narcissisme de chacun s'est trouvé menacé par rapport au but initial, à savoir notre formation pour devenir psychologue. Cette illusion s'est mise en place en défense contre des angoisses archaïques intenses. Lorsque des éléments paranoïdes de différenciation faisaient surface, les photos étaient de nouveau remontrées, associées les unes aux autres. Ces fantasmes de casse se trouvaient étouffer par cette véritable construction groupale, que constitue le sentiment d'illusion groupale, qui une fois convoquée revenait à chaque menace, en vue de faire corps, cohésion à nouveau. [...]
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