Ce travail de synthèse commence par une recherche en émettant la question fondamentale:
Qu'est-ce que la conscience ?
Comment définir, saisir et comprendre ce que l'on appelle la conscience ? En quoi consiste-t-elle ?
Ces questions, brutalement posées, n'admettent pas de réponses évidentes, claires et simples.
En général, le mot conscience se rencontre dans un grand nombre de phrases et d'expressions dans lesquelles il reçoit un très grand nombre de sens différents.
Axons notre recherche tout d'abord d'un point de vue théorique et analysons ce que de grandes personnalités de la philosophie contemporaine et plus ancienne ont pu émettre comme idées et citations.
Que nous dit tout d'abord le dictionnaire de la langue française, outil de référence en matière linguistique et cognitive de notre culture francophone:
• Selon le dictionnaire le Grand Larousse général:
1. Connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur.
2. Représentation mentale claire de l'existence, de la réalité de telle ou telle chose: l'expérience lui a donné une conscience aiguë du danger.
3. Avoir, prendre conscience de quelque chose, sans rendre compte, se le représenter mentalement d'une manière claire: il a pris conscience de ses responsabilités.
• Selon le dictionnaire Larousse de la Philosophie:
1. Conscience de classe: ensemble de représentation idéologique (éducation – culture) des comportements sociaux (vie professionnelle…) par lesquels un individu sait qu'il appartient à une classe sociale déterminée, par opposition à une autre.
2. Conscience de quelque chose: fait phénoménologie situation dans laquelle l'objet de la pensée, l'image, présent dans l'esprit, ne peuvent absolument pas être distingués de la pensée elle-même, ce qu'indique la présence des parenthèses pour (de…)
3. Conscience de soi chez Hegel: moment du savoir qui fait que l'individu se saisit lui-même réflexivement comme immanence à soi.
[...] James "La conscience, originellement immanente à tout ce qui vit, s'endort là où il n'y a plus de mouvement spontané, et s'exalte quand la vie appuie vers l'activité libre." Bergson. L'évolution créatrice. - "Tous mes travaux tendent à établir que la conscience est efficace et véritablement créatrice." Bergson. - "Retenir ce qui n'est plus, anticiper sur ce qui n'est pas encore, voilà donc la première fonction de la conscience." Bergson, L'énergie spirituelle. " . cette proposition: je suis, j'existe est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit" Descartes, Méditations métaphysiques, Méditation seconde. [...]
[...] Le philosophe Karl Jaspers qui s'est penché sur la question du corps et de la conscience qui l'anime, en parle en ces termes : Cependant, un événement remarquable se produisit à un moment de l'histoire humaine. Un nouveau type de conscience commença à se développer, type de conscience que nous appelons habituellement conscience réflexive ou conscience de soi ou attention au soi. La conscience réflexive peut être mise en contraste avec la conscience simple Avec la conscience simple, on prend conscience d'objets de la vue, on prend conscience de sons, on prend conscience d'arbres, de maisons, de gens, de livres, de fleurs, etc., mais on ne prend pas conscience d'avoir pris conscience. [...]
[...] L'espace psychomoteur est pensé comme un espace symbolique de la vie. C'est un espace-temps où l'enfant, parce qu'il peut spontanément mettre en jeu son corps, grandit et développe tout son être. En tant que psychomotriciens, nous accueillons l'enfant tel qu'il est, dans ses actions et ses productions, nous sommes présents à côté de lui, témoins et miroirs de son jeu. Par notre attitude et notre langage, nous permettons à l'enfant de prendre conscience de son être, de cheminer vers l'autonomie, la sociabilité, la communication, la pensée cognitive et la créativité Dans la répétition des séances, apparaît tout le sens d'une telle pratique psychomotrice: passer du plaisir d'agir au plaisir de penser, de l'émotion à la créativité. [...]
[...] En orient, de nombreux maîtres de sagesse et érudits ont également émis des thèses en matière de conscience. Voici quelques écrits qui parlent d'eux-mêmes : La Conscience dans la tradition du Yoga ou le phénomène de non-conscience (Source : Introduction aux Voies de Yoga Tara Michael éd. Du Rocher) La matière suscite d'oublier-le Soi (notre nature véritable et pure), de perdre de vue la nature de la Réalité ultime, l'unité et l'infinité de l'Etre qui est Conscience et Béatitude. C'est la matière qui fait que le monde sensible semble différent de ce qu'il est en essence, c'est pourquoi elle est appelée puissante illusion A cette illusion cosmique, répond, sur le plan individuel, l'ignorance spirituelle la nescience qui perpétue le cycle infernal et infini des re-naissances et des morts (samsara) Qu'un élément d'inconscience soit présent dans toute la manifestation (matérialité entre autres) est évidente du fait que tout ce qui est limité par un corps ou par un psychisme n'est pas conscience pure mais conscience conditionnée. [...]
[...] - "Le fait que l'homme puisse avoir le Je dans sa représentation, l'élève infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivant sur la terre. Par-là, il est une personne et, grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui arriver, il est une seule et même personne, c'est à dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité de choses telles que les animaux sans raison . " Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique. [...]
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