Pour commencer, il serait bon de s'interroger sur le véritable rôle du désir, son utilité dans notre vie, ce qu'il nous apporte. Le désir est humain, il est même "l'essence de l'homme" pour Spinoza. Pour la plupart des gens, la satisfaction du désir est ce qui fait naître leur bonheur, c'est quelque chose qui apporte un bien être considérable, qui rend heureux. Le désir n'est donc surtout pas à réprimander car il entraîne la jouissance personnelle qui amène logiquement à la recherche perpétuelle du désir et de sa satisfaction. Pourtant tous les désirs humains ne peuvent pas être réalisés, aux vues des contraintes sociales, légales ou même morales. C'est donc en fonction de ces contraintes que les hommes vont êtres obligés de réguler leurs désirs, d'en réaliser certains et d'autres non, de les satisfaire ou de les modérer. Tout d'abord, nous chercherons à distinguer les différents désirs existants, puis nous expliquerons comment en satisfaire certains pleinement, alors que les autres doivent être modérés ou du moins transformés pour être réalisés.
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[...] La vraie vie, la vie des forts, est dans la démesure, dans l'orgie et la volupté et non dans la restriction, la limitation voire la suppression des désirs. Quelqu'un qui décide de ne plus suivre que ces désirs, de les réaliser coûte que coûte, génère alors une puissance et une violence incroyable, car n'écoutant que lui, il nie les autres, rejette l'intérêts et les règles de tous pour ne chercher plus que son intérêt et devient ainsi très dangereux car il ne respecte plus aucune règle de la société qui par définition empêche l'accomplissement de tous les désirs. [...]
[...] La littérature celte elle-même s'éprend du problème: avec le roi Arthur et ses chevaliers qui, lancés à la quête du saint graal, mais aucun de ces chevaliers ne le trouvera excepté Galaad le fils de Lancelot, le seul assez pur pour toucher à l'absolue mais qui de ce fait ne peut plus revenir parmi les hommes. Il en est de même de nos désirs, vouloir trop se rapprocher de leur réalisation dans ce qu'ils ont de complet nous priverait de toute raison de vivre. [...]
[...] Comme disait Epictète, "il y a des choses qui dépendent de moi et d'autres qui ne dépendent pas de moi". Sur les premières nous pouvons agir et c'est là que se fera la différences entres les individus (forts ou faibles) alors que les secondes dépendent de la nature seule et nous n'y avons aucun pouvoir. De même mes désirs ne dépendent que de moi, c'est moi qui dit le but à atteindre, c'est moi qui doit trouver les moyens pour l'atteindre. [...]
[...] Dans la société, les gens ne peuvent pas tous réaliser leurs désirs et doivent donc en modérer certains car si tout monde nié le respect de l'autre pour ne plus veiller qu'à ses propres intérêts, il n'y aurait plus aucune cohésion sociale alors que le propre même de l'homme qui vit en société c'est de respect les différentes libertés des individus et donc par la même leurs différents désirs. De plus la liberté de chacun s'arrête là ou commence celle des autres. [...]
[...] A contrario, il ne faut surtout pas se résigner en se disant que de toute façon on n'aurait pas put réussir, de s'en remettre à la fatalité pour renoncer au désir. Certains désirs sont à satisfaire pleinement car ils permettent le bonheur des gens ou leur survie. Dans ce cas, il ne faut pas lésiner sur les moyens à mettre en action pour les réaliser. Mais les désirs ne sont pas seulement réalisés réellement, l'imaginaire peut lui aussi permettre la satisfaction. [...]
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