La réponse semble évidente dans le cas de relations thérapeutiques entre le médecin et le client. Dans la pratique clinique, ce sont deux êtres humains qui interagissent et de ce fait, la rencontre se construit autour d'images réciproques, de rôles, de statuts. L'entretien sera influencé par des perceptions réciproques ; mécanismes projectifs, d'interprétation et d'identification à l'interlocuteur déforment et altèrent les messages. Il existe bel et bien une relation affective entre les deux parties.
[...] Cet adolescent semblait avoir un effet sur la psychologue en question puisque celle-ci avait plaisir à l'aider et de se trouver en sa compagnie. Elle se sentait investie et débordée de projets pour lui. Elle se sentait pour ainsi dire séduite : une véritable dimension amoureuse vient spécifier ce contre-transfert. Emue et désireuse de le soutenir. Pourtant, Vincent gardait son sourire certes charmeur, mais aussi distancé et la thérapeute ne parlait pas de ce sentiment. Il en est de même pour les autres femmes de l'hôpital qui éprouvaient à son contact une émotion, se sentant être leur interlocutrice privilégiée. [...]
[...] Il ne peut s'imaginer un instant avoir une relation amoureuse avec une femme, il aurait l'impression de la souiller. Dans l'institution, rien ne peut se passer, il entretient donc des relations ambigües avec les soignantes, dit-il. Vincent a horreur de la passivité, celle-ci le renvoie à la sienne lors des scènes incestueuses et sa position de témoin lors du trauma de son frère qui a vécu le même que lui. La séduction active de Vincent lui a permis de se libérer de ses affects paralysants, de les extérioriser. [...]
[...] La revendication érotique génitale est ici un élément de la résistance dans le cas de la névrose de transfert qui reproduit la névrose infantile dans la situation analytique. Le psychanalyste fait office de figure idéale dès lors. Le cas d'un contre-transfert amoureux d'un adolescent envers une psychologue clinicienne fait également l'objet d'une relation thérapeutique affective entre eux deux. Ce jeune homme de 16 ans est rentré en hôpital à la suite d'un traumatisme incestueux avec son oncle à l'âge de 14 ans. [...]
[...] Elle se comportait comme si la liaison avec lui devait venir de manière miraculeuse. Nous pouvons voir l'état d'ébriété comme une volonté de se rendre malade pour le thérapeute, afin que celui-ci lui administre des soins maternels et une réprimande paternelle. Elle serait l'unique objet de son souci. On parle de névrose de transfert : elle aurait reproduit sa névrose infantile. Le piège dans cette relation est de prendre les dires comme tels et de ne pas chercher le sens latent, de ne s'arrêter qu'aux représentations. [...]
[...] Peut-on concevoir une relation affective et sexuelle entre le patient et le clinicien dans le cadre de la thérapie ? La réponse semble évidente dans le cas de relations thérapeutiques entre le médecin et le client. Dans la pratique clinique, ce sont deux êtres humains qui interagissent et de ce fait, la rencontre se construit autour d'images réciproques, de rôles, de statuts. La relation met en jeu des sentiments, de la séduction, de l'influence. L'entretien sera donc influencé par des perceptions réciproques ; mécanismes projectifs, d'interprétation et d'identification à l'interlocuteur déforment et altèrent les messages. [...]
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