Présente chez les animaux comme chez l'être humain, la peur est une émotion universelle. Elle touche tout le monde dès la petite enfance mais nous ne sommes pas égaux face à elle. L'aspect désagréable de cette émotion complexe pose la question de son utilité : est–il normal de ressentir de la peur ? Dans quelles proportions ? Ou n'a-t-elle qu'un caractère négatif et destructeur ?
On appelle peur l'ensemble des réactions qui accompagnent la prise de conscience d'un danger ou d'une menace.
Selon Christophe André, médecin psychiatre à l'hôpital Saint Anne, à Paris, la peur est une émotion désagréable, d'intensité variable, déclenchée par un ou des évènements dans lesquels un risque ou un danger (réel ou imaginaire) est ressenti comme menaçant.
Une peur est ressentie aussi longtemps et aussi souvent qu'une menace correspondante est perçue.
Elle joue, comme la douleur, un rôle de signal d'alarme nécessaire à la survie de l'individu et donc de l'espèce. C'est une émotion préservative qui se caractérise aussi par l'importance des phénomènes physiologiques qui lui sont associés (accélération des rythmes cardiaque et respiratoire, tension musculaire…), et par des manifestations comportementales spécifiques (fuite ou paralysie).
Les mots qui désignent la peur et ses dérivés sont nombreux sans être des synonymes ; ils décrivent les différentes formes de la peur. Ces diverses nuances portent sur l'intensité de l'émotion ressentie, sur les manifestations physiologiques associées et sur le caractère, réel ou imaginaire, du danger.
[...] La peur est aussi une condition de différenciation des objets de l'environnement. Elle permet d'identifier et d'isoler les objets dangereux. ( Les enfants commencent d'ailleurs par ignorer le danger et ont des activités qui mettent leur vie en péril comme monter sur le rebord de la fenêtre par exemple). Les différentes peurs apparaissent à mesure que l'enfant en a besoin. (ex. :La peur du vide apparaît vers un an, lorsque le bébé se met à marcher.) Le psychanalyste anglais Donald Wood Winnicott a aussi mis en relief l'aspect créateur de la peur en analysant les phénomènes transitionnels Les doudous qui apparaissent aux alentours de 6 mois. [...]
[...] Ils n'arrivent plus à se contrôler et ce d'une manière permanente. Cette angoisse s'articule autour de trois dimensions : Psychologique/cognitive : Le sentiment de peur, d'inquiétude perturbe la concentration, l'attention, la mémoire. Physique/physiologique : les palpitations, le coeur qui bat vite, l'impression d'étouffer, les douleurs au ventre, le sentiment de pression thoracique, les vertiges, la transpiration, les bouffées de chaleur, les fourmis dans les mains, les jambes qui tremblent sont les principaux signes de l'angoisse. Dans le cas de crise aiguë d'angoisse, ces symptômes vont arriver très vite et très fort. [...]
[...] Certaines terreurs nocturnes sont la manifestation d'un conflit intérieur qui ne peut être désamorcé que par le dialogue. D'une manière générale, la peur peut faire percevoir des dangers dans des situations d'apparence neutre car elle augmente la vigilance du sujet. Une peur excessive fait logiquement naître une hyper-vigilance qui peut entraîner une perte de discrimination . Tout ce qui ressemble à ce qui fait peur déclenche aussitôt l'alerte comme dans l'exemple de l'expérience de John Broadus Watson qui conditionna un enfant de 11 mois à la peur des rats blancs ; l'enfant se mit à avoir peur non seulement des rats blancs mais aussi de tout ce qui y ressemblait (lapin , fourrure et même les cheveux de l'expérimentateur) Chez l'adulte mais aussi chez l'enfant Lorsque les manifestations de la peur deviennent pathologiques, on parle alors de trouble anxieux ou d'angoisse pathologique qui renvoie à des maladies de plusieurs types : phobie, troubles obsessionnels, attaques de panique, etc. [...]
[...] La peur n'échappe pas à cette constatation. Les formes primaires de la peur. Chez les nouveau-nés, on ne peut pas parler de peur car il n'y a pas encore d'identification réelle ou imaginaire d'un danger. En revanche le bébé éprouve des sensations désagréables de détresse, d'effroi ou d'angoisse lorsque son équilibre physique ou physiologique se trouve perturbé. Henri Wallon, et à sa suite Philippe Malrieu, ont montré combien les premières émotions s'enracinent dans l'expérience sensorielle et motrice. Elles sont ancrées dans le corps notamment par les postures et attitudes. [...]
[...] Elle joue, comme la douleur, un rôle de signal d'alarme nécessaire à la survie de l'individu et donc de l'espèce. C'est une émotion préservative qui se caractérise aussi par l'importance des phénomènes physiologiques qui lui sont associés (accélération des rythmes cardiaque et respiratoire, tension musculaire et par des manifestations comportementales spécifiques (fuite ou paralysie). Les mots qui désignent la peur et ses dérivés sont nombreux sans être des synonymes ; ils décrivent les différentes formes de la peur. Ces diverses nuances portent sur l'intensité de l'émotion ressentie, sur les manifestations physiologiques associées et sur le caractère, réel ou imaginaire, du danger. [...]
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