La perception du souvenir dans le syndrome de répétition chez le névrosé militaire

Thèmes abordés

Perception du souvenir, syndrome de répétition, névrosé militaire, psychanalyse, Bergson, hallucinations, cauchemars, Freud, Sandor Ferenczi, Karl Abraham, névrose traumatique, théories phénoménologiques

Résumé du document

Pour débuter ce travail de recherche, il convient d'introduire et de définir le souvenir et la perception. Selon E. Husserl, "le souvenir [...] se fonde sur l'apparition qui revit" et c'est justement pour cela que "l'objet apparaît comme passé". Ce terme, qui se définit dans le dictionnaire français Larousse comme une survivance dans la mémoire, une sensation, une impression ou une idée d'un événement passé, se manifeste dans les opérations fondamentales de la perception. Elle a pour définition de "tenir pour étant sur le seul fondement d'une représentation intuitive". Percevoir c'est justement plus que voir, donc c'est voir à travers une expérience passée ; et cette expérience passée est une "expérience individuelle et non plus commune, parce que nous avons toujours bien des souvenirs différents capables de cadrer également avec une même situation actuelle, et que la nature ne peut pas avoir ici, comme dans le cas de la perception, une règle inflexible pour délimiter nos représentations".

Parmi ces perceptions se glissent les hallucinations, les illusions, le souvenir caché, le cauchemar... De par sa particularité, la perception du souvenir révèle un bon nombre de questions. Le souvenir doit-il s'attacher à la perception ? Existe-t-il une frontière entre le souvenir et la perception ? Le souvenir découle-t-il d'un objet de perception ? L'objet d'une perception peut-il être un objet illusoire ou existe-t-il un objet spécifique à la perception du souvenir ? H. Bergson dit que : "percevoir, c'est se souvenir", mais on remarque bien ici que "le mécanisme de formation du souvenir ne s'explique pas en termes d'investissement".

Extraits

[...] Autrement dit tenté de savoir pourquoi certaines personnes, en revenant de missions, déclenchent un syndrome de répétition et d'autres non. Le passage en master pourrait permettre de poursuivre et approfondir ces investigations. En ce qui concerne mon projet professionnel, j'ai obtenu mon BAC en 2013, puis j'ai rejoint les bancs de l'université dans le cursus psychologie. En ce moment, je travaille le week-end dans le magasin de bricolage Leroy Merlin et j'effectue en semaine un contrat civique au sein d'un commissariat de police. [...]

[...] Le but du rêve, « conformément au principe de plaisir »[20], est d'apporter des situations agréables pour le satisfaire des besoins dont il a été privé dans la journée. Il s'interroge alors sur la fonction du rêve qui se détourne de son but et sur « l'hypothèse de l'intervention de mystérieuses tendances masochistes »[21]. Il émet, de par ces tendances, que le syndrome de répétition « aurait pour but de faire naître un état d'angoisse propice à appréhender la représentation du danger, pour rattraper en quelque sorte le défaut d'angoisse qui s'est produit lorsque, dans la réalité, la survenue du danger a surpris le sujet »[22]. S. [...]

[...] Ferenczi est aussi partisan de l'hypothèse sexuelle de l'origine des névroses en y intégrant le concept de narcissisme. Il fait donc un lien entre le sens des symptômes et leur référence au narcissisme qui les fait naître à l'occasion d'un danger de mort ou d'une menace de traumatismes, soit s'il y a investissement antérieur sur un organe ou une zone érogène, soit enfin dans le cas de figure d'un narcissisme constitutionnel, tel que la plus petite lésion du corps atteint le moi tout entier »[32]. [...]

[...] Le psychologue clinicien doit donc préalablement préparer son analyse à savoir « installer un cadre et une relation au cours d'un entretien préliminaire »[51], « utiliser des instruments de mesure fiables »[52], « observer le sujet pendant l'examen »[53] et « interpréter toutes les informations recueillies »[54]. En effet, nous avons affaire à des personnes relativement fragiles et instables. C'est souvent au retour de la mission que les troubles commencent à se manifester. Quand le sujet est en sécurité et qu'il quitte la mission, l'esprit reprend ses fonctions et commence à exprimer sa souffrance, sous la forme de répétition. Témoignage de M. A. [...]

[...] Les traumatismes psychiques de guerre, p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p S. Freud. (1920) Au-delà du principe de plaisir, p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Crocq L. (1999). Les traumatismes psychiques de guerre, p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Crocq L. (1999). Les traumatismes psychiques de guerre, p Crocq L. (1999). Les traumatismes psychiques de guerre, p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Crocq L. [...]