Perception, influence sociale et conformisme

Résumé du document

Les thèmes de la perception, de l'influence sociale et du conformisme recoupent de nombreux champs d'étude. Ce dossier s'apparentera ainsi à une étude interdisciplinaire, néanmoins la matière que l'on considèrera comme dominante sera la psychologie, et notamment la psychologie sociale, qui tente d'unifier cette diversité de matières.
Par le biais, principalement, de la proxémie et des distances interpersonnelles de Edward T. Hall, des expériences sur la perception et le conformisme de Solomon Asch, enfin des théories pratiques sur les interactions et la communication silencieuse d'Erving Goffman, nous essaierons de donner un cadre théorique à notre problématique, pour aboutir à la conception d'une expérience sur le terrain.
Avant de la détailler pour l'expérience, on peut déjà donner une idée de la problématique ici engagée : Il s'agira donc ici de jauger le conformisme dans les perceptions sociales, et notamment les distances interpersonnelles.

Extraits

[...] Paris : Editions du Seuil 256p. MOSCOVICI Serge (sous la direction de). Psychologie sociale. Paris : PUF 596p. WINKIN Yves. Anthropologie de la communication : de la théorie au terrain. Paris : Editions du Seuil : De Boeck Université (Nouvelle édition) 332p. [...]

[...] Les distances interpersonnelles renvoient à une certaine perception de l'environnement : à quelle distance vais-je me sentir plus à l'aise pour parler à cet individu, ou au contraire à quelle distance dois-je rester pour éviter de rentrer en contact avec cet individu ? Par conséquent, il semble que chaque culture possède ses propres distances interpersonnelles, et que lorsque celles-ci sont brisées, les réactions et émotions des individus mis en scène sont modifiées de façon plus ou moins visible. On peut s'interroger légitimement sur l'origine de ces distances interpersonnelles. Ici s'introduit la notion de conformisme et d'influence sociale, tels que les ont abordées Solomon Asch et Serge Moscovici. [...]

[...] En théorie, le sujet devrait, après une période d'hésitation, briser la distance qui le sépare du groupe, pour s'y rattacher, par conformisme. On pourrait introduire des variables telles que la nationalité, les catégories socioprofessionnelles, le sexe ou encore l'âge. Evidemment, ici cela ne reste que théorique, mais ces expériences vaudraient d'être effectuées (qui ne dit pas qu'elles ont été déjà réalisées L'étude des perceptions sociales et de l'influence sociale est passionnante. Au jour le jour, tout un chacun peut réaliser et prendre en compte ces questions psychologiques. [...]

[...] Eléments bibliographiques GOFFMAN Erving. La mise en scène de la vie quotidienne. Tome 1 : La présentation de soi. Paris : Les Editions de Minuit 255p. (trad. Alain ACCARDO). Titre original The presentation of Self in everyday life. HALL Edward T. La Dimension cachée. [...]

[...] En outre, il faut simplement ici préciser, comme le démontre Hall, eu égard à ces études sur les animaux et sur diverses populations de cultures différentes, chacun a sa propre perception des distances sociales (cf. chapitres 11 et 12 de La Dimension cachée). Elles dépendent des normes ancrées et acceptées par chaque groupe. Les populations de culture arabe sont ainsi beaucoup plus tactiles que les Américains. Tout cela renvoie aux théories de l'espace qu'a définies Abraham Moles, dans Psychologie de l'espace, démontrant que l'homme prend comme point ici c'est-à-dire centre de l'espace et donc de sa perception, lui-même, en référence à la Gestalt. Pourtant, il arrive au quotidien, que ces distances soient brisées involontairement. [...]