La pensée dominée par la représentation imagée de caractère symbolique se retrouve entre deux et sept ans chez l'enfant. Ma monographie va donc principalement porter sur cette période. Cependant, nous verrons aussi brièvement les structures antérieures et ultérieures à cette pensée symbolique afin de mieux comprendre la logique du développement de l'enfant : comment se met en place la fonction symbolique ? Comment l'enfant franchit la barrière de la simple perception au niveau de la représentation ? Nous tenterons aussi de savoir ce qui caractérise cette structure qu'est la pensée symbolique et comment l'enfant passe au stade opératoire.
En première partie, nous verrons donc comment l'enfant passe de l'activité sensori-motrice au niveau de la représentation. En deuxième partie, nous étudierons ce qui caractérise cette pensée devenue "symbolique" et en troisième partie, comment l'enfant passe de cette activité représentative égocentrique à une activité représentative d'ordre opératoire...
[...] Ces derniers sont une forme primitive des jeux symboliques. Une différenciation progressive se fait entre le signifiant et le signifié : le signifiant est alors constitué par l'objet choisi (par exemple une queue d'âne en peluche) pour représenter l'objectif initial du schème de manière fictive (imitation du sommeil) et le signifié est le schème lui-même tel qu'il se déroulerait en réalité (s'endormir) ainsi que l'objet auquel il est appliqué habituellement (l'oreiller). Par la suite, au cours de la deuxième année du développement de l'enfant, le sujet fera dormir, manger ou marcher fictivement d'autres objets que lui-même et commencera à transformer symboliquement les objets les uns dans les autres. [...]
[...] Il y a une réintégration réelle du jeu et de l'imitation dans l'intelligence et la pensée devient adaptée sur le plan des opérations concrètes. C'est vers douze ans que les dernières formes de jeu symbolique prennent fin avec le début de l'adolescence. "Pourquoi un tel délai entre l'émergence des symboles et l'apparition des premiers "systèmes" cognitifs autonomes ? Parce qu' "il s'agit, répond Piaget, de constituer au préalable un système suffisant de représentations figuratives [ ] parce que entre l'action propre, matérielle et directement centrée, et un système d'opérations coordonnées et subjectives, un long processus de décentration demeure nécessaire"."1 BIBLIOGRAPHIE ( Dolle J.M. [...]
[...] Cependant, selon M. Guillaume: " Le langage oral de l'homme n'est que la principale et non l'unique manifestation d'une fonction symbolique très générale. A défaut de langage, le singe témoigne de l'intérêt à des "objets symboliques"."1 Ceci nous prouve qu'il existe des systèmes plus ou moins complexes de représentations antérieures à tout langage. Ainsi, l'image est antérieure au langage, elle est une sorte de copie du réel qui permet d'évoquer l'objet, la personne ou la situation en son absence alors que le langage repose sur un système de signes conventionnels, fixés arbitrairement. [...]
[...] Seule l'assimilation généralisatrice conduira au concept, par l'intermédiaire du signe, c'est-à-dire par le moyen de l'échange social. ( Le symbolisme secondaire du jeu de fiction Selon les psychanalystes, le sens du mot "symbole" est défini comme une image comportant une signification à la fois distincte de son contenu immédiat telle qu'il y a une ressemblance entre le signifiant et le signifié. Il existe deux sortes de symboles : - le symbole conscient dont la signification est transparente pour le sujet. - le symbole inconscient, mis en évidence par S. [...]
[...] Jean Piaget. Delachaux et Niestlé. Neuchâtel-Paris p idem. p La formation du symbole chez l'enfant. Jean Piaget. Delachaux et Niestlé. Neuchâtel-Paris p Bébé agi - Bébé actif. Monique Pinol Douriez. PUF. Paris. 1984. [...]
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