L'intérêt d'une synthèse bibliographique sur la motivation réside dans une approche professionnelle du concept. En effet, dans le cadre de notre travail de psychologues sociaux, nous serons confrontés à des situations dans lesquelles nous aurons besoins de nous baser sur les acquis théoriques d'une telle notion.
Lors d'une recherche-action, et quelle que soit l'approche utilisée (en terme d'analyse des systèmes de travail ou en terme d'ingénierie psycho-sociale), il est une étape où nous devons rechercher des concepts théoriques, après avoir détecté un quelconque problème. Ceci afin de dégager un modèle qui nous permettra, a posteriori, de mettre en place des stratégies d'action devant diminuer la probabilité d'apparition de cette difficulté.
C'est donc dans une optique exploratoire, à visée de compréhension, que nous aborderons la première étape de ce dossier. Cette étape consiste à recueillir le maximum de données dans les différents manuels qui sont à ma disposition, dans lesquels je peux déterminer la problématique et la thématique de mon analyse.
Vous retrouverez donc ici des résumés d'ouvrages d'auteurs reconnus de la psychologie du travail : Levy-Leboyer, Francès, Maillet, Louche, Roussel… et nombres d'auteurs référencés par ces derniers
[...] Ce qui va à l'encontre de certaines pratiques de la soumission forcée, dont les effets à long terme sont incontestablement illusoires. Il est vrai que dans une telle situation, les besoins de reconnaissances et d'autonomie peuvent ne pas être satisfaits (encore que cela puisse dépendre des objectifs et besoins spécifiques aux individus et équipes de travail concernés). La motivation peut alors être liée à la façon dont les supérieurs tentent d'engager et de soumettre les employés à des requêtes dans le cadre de leur travail. [...]
[...] (1970) avaient distingué des théories de contenu et des théories de processus. Cette catégorisation a été reprise dans tous les ouvrages, en dehors de celui de Roussel. En effet, cette distinction ne permettant pas de référencer tous les courants théoriques (ce que j'ai pu moi-même constater en tentant de les répertorier), il conviendrait de se baser sur une taxonomie plus récente, proposée par R. Kanfer (1990). Elle intègre les dernières avancées des théories de la motivation appliquées à l'univers du travail dans les organisations et repose sur trois paradigmes : - celui des besoins - mobiles - valeurs ; - celui du choix cognitif ; - et celui de l'autorégulation - métacognition Le paradigme des besoins - mobiles - valeurs Selon Roussel, les théories se rapportant à ce paradigme tentent de distinguer des facteurs internes et des facteurs externes déterminants la motivation L'homme et ses besoins universels : La théorie des besoins et ses prolongements La théorie des besoins Maslow (1954) a postulé de l'existence de 5 besoins fondamentaux (facteurs internes), qui, pour être satisfaits, serait à l'origine de toute motivation. [...]
[...] Roussel rappelle que la notion d'effort n'est qu'envisagée au travers des processus motivationnels, alors que nombres d'activités font appel à la créativité et la flexibilité. Toutefois, les recherches permettent, dans leur ensemble, d'approcher les phénomènes de motivations et leurs déterminants, afin de les expliciter, les standardiser et les comprendre. Les entreprises se développant autour d'objectifs, il est essentiel de "comprendre les choix de buts effectués par les individus et l'énergie qu'ils consacrent à leur poursuite" (Louche). Au-delà des controverses théoriques, il paraît essentiel de prendre en considération toutes les recommandations faites par les différents auteurs, pour être à même de mieux comprendre l'ensemble des phénomènes, et cibler les interprétations qui sont les plus adéquates dans une situation donnée. [...]
[...] Aussi, le comportement de l'individu refléterait-il la tendance motivationnelle la plus saillante du moment. Le principe repose sur l'opposition de deux facteurs motivationnels déterminants le comportement : les forces incitatrices (orientations fluctuantes du comportement vers une activité particulière du moment, supposées plus importantes pour les tâches faciles) et les forces consommatrices (orientations ultérieures du comportement pour diminuer la motivation envers cette activité, supposées plus déclanchées par l'attente de réussite). Cela conduirait l'individu à diriger son énergie et sa motivation de manière prioritaire sur certains comportements, au détriment d'autres comportements. [...]
[...] Cette théorie prend alors appui sur ces travaux et trouve des applications dans les recherches sur les organisations (El Akremi, 2000). Ils distinguent alors trois états qui peuvent être classés sur un "continuum d'autodétermination" : - la motivation intrinsèque (caractérisée par un besoin de compétence et d'auto-détermination), - la motivation extrinsèque (caractérisée par la nature instrumentale (moyens) des mobiles), et, - l'amotivation (caractérisée par la pratique "mécanique" du travail). Selon Amabile (1993) (cité par Roussel), "les individus sont intrinsèquement motivés lorsqu'ils effectuent une activité pour le plaisir, l'intérêt, la satisfaction de curiosité, l'expression de soi ou le challenge personnel. [...]
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