Les infirmiers de réanimation présentent un état de stress aigu en rapport avec la tâche qui a motivé leur pratique. Ce stress est souvent entretenu par les conditions de l'hospitalisation en réanimation et favorise l'apparition de troubles du comportement. Le bruit et la privation de sommeil sont les facteurs prédominants dans l'apparition de ces troubles.
Le bruit est omniprésent en réanimation et cette agression sonore est stressante pour le soignant et le soigné. L'International Noise Council a fixé des limites de bruit à ne pas dépasser pour le jour, le soir et la nuit. Celles-ci sont respectivement de 45 dB, 40 dB et 20 dB. Ces limites sont quasiment toujours dépassées dans les services de soins intensifs. Il a été montré que le bruit de fond en réanimation est supérieur à 50 dB et que les bruits de crête supérieurs à 70 voire 80 dB survenaient à une fréquence de l'ordre d'une fois par minute. L'analyse spectrale a montré que les fréquences des bruits de crête des alarmes se situent dans une gamme élevée (entre 2 000 et 4 000 Hz) reconnue comme très traumatisante pour l'oreille humaine. Ce travail est corroboré par d'autres auteurs qui ont recherché l'origine de ces agressions sonores. Les alarmes sont largement responsables. Elles proviennent principalement du respirateur (45 % des alarmes) et des moniteurs (20 % des alarmes).
[...] Paris:Masson. Deshaies, B. (1992). Méthodologie de la recherche en sciences humaines. Québec, Montréal: Éditions Beauchemin. L'Ecuyer, R. (1978). Le concept de soi. Paris: Presses Universitaires de France. Stella et Jacques choc. (1993). Guide anti-stress. Paris : Lamarre pages. Raix,A. [...]
[...] Carrol, sound harmful effect,1989,p.127) Venhard.H ; et al(1986). Mesures de nuisances sonores. Québec :Brucker. Ed, p.253. Lux : Unité de mesure de la luminance. [...]
[...] Les nuisances physiques et le travail posté en soins intensifs Plan A. Facteurs environnementaux * Tableau. : Échelle de comparaison de bruit (d'après Venhard et al.) A.1. Travail et sommeil : A Activité physique : A.3. Activité mentale et sensorielle : A.4. Effets de la température : A.5. Effets de la lumière : A.6. Effets du bruit A.7. Sommeil et vigilance : B. Vigilance et Conséquences du travail de nuit et du travail posté : B.1.Syndrome d'intolérance au travail posté B.2. [...]
[...] Les études les plus récentes n'ont pas confirmé ces résultats de manière certaine. A.3. Activité mentale et sensorielle Si l'activité diurne comprend une forte charge mentale ou sensorielle, ou de l'apprentissage d'une situation nouvelle, il y a augmentation importante de la proportion de sommeil paradoxal. Ce qui pourrait laisser penser que le sommeil paradoxal a un rôle dans le traitement des informations, la mémorisation, etc. A.4. Effets de la température On connaît l'effet de la température ambiante sur le sommeil. [...]
[...] Le sommeil est physiologiquement indispensable. Plusieurs travaux ont rapporté une relation entre l'absence de sommeil et les troubles du comportement en réanimation. L'absence de sommeil chez des volontaires sains se manifeste par une anxiété, une irritabilité et une désorientation en 2 à 5 jours. Si la privation de sommeil se poursuit, un état d'hallucination voire de paranoïa apparaît. L'enregistrement polysomnographique note des altérations du sommeil paradoxal chez des volontaires sains soumis à des niveaux sonores comparables à ceux de la réanimation. [...]
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