Inconscient freudien, inconscient, Freud, psychisme freudien, psychanalyse, science de l'inconscient
Viennent à la suite de ces preuves de nombreux exemples qui amènent l'idée d'un inconscient universel. « Chez l'homme sain », on peut citer celui du petit Herman (3 ans) qui amène à sa tante un panier de fraises. Sa tante ne lui autorise qu'une seule fraise, et Herman, la nuit suivante, fait le rêve d'avoir mangé toutes les fraises. On rattache cette illustration à la rêverie diurne. « Chez l'homme malade », on trouve l'exemple des TIC, des phobies injustifiées, de l'amnésie … Le malade est touché par des névroses définies par des symptômes.
[...] On rattache cette illustration à la rêverie diurne. Chez l'homme malade on trouve l'exemple des TIC, des phobies injustifiées, de l'amnésie . Le malade est touché par des névroses définies par des symptômes. On discerne aussi chez ce dernier des phénomènes compulsionnels qui le contraignent à réaliser certains actes alors qu'il n'y ressent aucun plaisir. L'hypothèse de l'inconscient psychique donne sens à tous ces actes. Si on nie l'inconscient, les exemples précédents sont incohérents. Cependant Freud porte une grande attention à ne pas mélanger tous les actes. [...]
[...] Or la psychanalyse a infligé à l'amour propre de l'humanité une des plus grandes humiliations que la science lui ait fait connaitre. Mais Freud par sa citation Là où le Ça est, le Moi doit advenir veut montrer que la psychanalyse (comme thérapie) doit, en effet, permettre au sujet de prendre conscience de ce qu'il refoule, de s'en libérer et de parvenir ainsi à la maitrise de lui-même. C'est là tout l'intérêt de la théorie et du travail qu'il a fondés. [...]
[...] Freud se réclame de la science. Le père de la psychanalyse n'est d'ailleurs pas un philosophe, mais un médecin neurologue. Et il réclame le droit de travailler scientifiquement avec l'hypothèse de l'inconscient (Métapsychologie, Chapitre 1). D'ailleurs, ses thèses ont tellement été vulgarisées que, malgré les critiques qu'elles suscitent depuis toujours, nous les avons souvent adoptées comme s'il s'agissait de vérités certaines. Le vocabulaire de Freud est même devenu le nôtre : nous parlons couramment de complexe, de traumatisme ou de désir. [...]
[...] Ces échecs, estime Freud ne se produisent pas par hasard, ils sont une signification inconsciente. Par exemple, le président de la chambre des députés déclare la séance est close alors qu'il est censé, au contraire, la déclarer ouverte. Ce lapsus révèle à l'évidence un désir refoulé : celui de voir s'achever au plus vite une séance qui s'annonce particulièrement houleuse. De la même façon Freud accorde aux rêves un sens caché : nos rêves sont l'expression déformée d'un désir refoulé. [...]
[...] La psychanalyse serait donc une fausse science ou une pseudoscience. De la même façon que pour la question de l'oubli volontaire, Sartre se montre soucieux de réaffirmer la liberté et la responsabilité du sujet. Il réduit ainsi d'inconscient à la mauvaise foi par laquelle nous prétendons nier des erreurs en feignant d'ignorer les mobiles qui nous font agir. Selon lui, nous savons ce que nous faisons ou pourrions le découvrir par un effort de sincérité envers nous-mêmes. Les critiques de la psychanalyse sont ainsi nombreuses. [...]
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