Les développements proposés par Sigmund Freud en 1926 dans "Inhibition, symptôme et angoisse" concernant la formation de symptômes dans la névrose obsessionnelle apparaissent les plus complets. L'étude des symptômes de la névrose obsessionnelle a permis d'accéder à une meilleure compréhension globale de la formation des symptômes névrotiques. Avant cette étude approfondie des névroses par Freud, ces troubles étaient considérés comme relativement rares et bien qu'ils suscitaient un certain intérêt, ils s'apparentaient à la folie.
En créant la théorie psychanalytique, Freud a montré comment les symptômes observables chez les patients découlaient des conflits psychiques propres à la névrose obsessionnelle, à la névrose phobique et à l'hystérie. Le symptôme névrotique représente alors l'expression de cette conflictualité dont l'interprétation peut rendre compte par les points de vue topique, dynamique et économique.
L'histoire du concept de névrose est particulièrement liée à la psychanalyse qui limita son cadre nosographique, précisa ses approches thérapeutiques et lui donna un cadre théorique éthiopathogénique. Utilisé par Cullen la première fois en 1769, le terme de névrose est utilisé dès le XIXe siècle pour désigner les perturbations d'origine nerveuse en l'absence de lésions organiques. Au début du siècle, Janet définissait la névrose comme « un groupe de troubles morbides qui est formé par les phénomènes les plus bizarres et disparates que l'on ne sait comment rattacher les uns aux autres ».
Par la suite, les travaux d'anatomopathologie, de neurologie et la psychanalyse naissante réduisirent le concept de névrose à un champ plus homogène. C'est donc au XIXe siècle avec Sigmund Freud que le champ de la névrose va se rétrécir. Sous l'influence de Bernheim et Charcot, Freud en collaboration avec Breuer s'intéresse alors à l'étiologie de l'hystérie. La création par Freud en 1895 de la technique psychanalytique se basant sur la libre association d'images, d'idées et de souvenirs permettant l'exploration de l'inconscient fonde la théorie psychanalytique à l'origine du concept actuel de névrose. Actuellement, la validité du concept de névrose est intimement liée au modèle psychanalytique qui leur a conféré leur unité. Les théories psychanalytiques demeurent les principales tentatives d'explication et d'interprétation des névroses.
L'objectif de ce dossier est de mieux comprendre le terme de névrose obsessionnelle. Nous pouvons ainsi nous questionner sur son origine, ses formes ou encore ses limites au niveau de sa classification. Mais l'interrogation qui nous intercepta dès la première instance porta sur la différence entre ce que nous nommons « névrose obsessionnelle » et « troubles obsessionnels du comportement ». S'il y a une différence, en quoi consiste-t-elle ? Peut-on encore parler aujourd'hui de névrose obsessionnelle ?
[...] De leurs causes, de leurs espèces, de leurs suites dangereuses, de leurs remèdes généraux et particuliers" en 1717. Janet, Pierre (1859-1947) neurologue français Bibliographie indicative Les névroses de Jean-Louis Pedinielli et Pascale Bertagne (Poche - 3 septembre 2008) Combattre la névrose : La voie du paradoxe de Bertrand Jacheet (Broché - 11 septembre 2006) 4. Difficultes rencontrees Certaines difficultés sont apparues lors de l'élaboration de notre dossier. En premier lieu, la délimitation du sujet nous sembla problématique. En effet, chaque notion nous paraissait essentielle et il fallait la définir pour comprendre le concept de névrose obsessionnelle. [...]
[...] Enfin, le sujet a conscience de ses insuffisances (sentiment d'incomplétude). Ces déficits expliquent les traits de personnalité du type psychasthénique qui a été mis à jour par Janet, mais ce diagnostic a été abandonné. Parmi ces traits, on retiendra le perfectionnisme, la lenteur, la méticulosité, l'attitude moraliste, le doute, la rumination mentale, l'introspection douloureuse et pessimiste, la scrupulosité . Exemple clinique : Jules ans consulte pour un excès de consommation d'alcool. En fait, sa consommation journalière n'excède pas quatre verres de vin. [...]
[...] Celui-ci décrivait des sujets soigneux, présentant un caractère de pédanterie, de correction, de minutie, et manifestant des inquiétudes, des compulsions, des rituels et des doutes. Ainsi, on peut dire que ces personnes se soumettent à diverses contraintes en réponse à des inquiétudes (crainte d'être insuffisant, d'avoir mal fait . La CIM-10 rapproche le terme de personnalité anankastique à l'état de la personnalité obsessionnelle compulsive décrite plus haut. Ainsi, on a pu mettre en évidence les différents types de personnalité dans la névrose obsessionnelle et distinguer les caractéristiques que chacun d'eux implique. [...]
[...] _Liste des pensées obsédantes : Ce questionnaire vise à évoluer les pensées les plus fréquentes trouvées chez les sujets obsessionnels compulsifs. _ Échelle d'évaluation de quatre rituels cibles : elle permet d'évaluer les quatre principaux rituels obsessionnels avant thérapie et après thérapie. _ Échelle d'évaluation des obsessions : Elle permet d'avoir des mesures répétées en ce qui concerne la durée des obsessions et l'intensité du malaise ressenti par le patient ; la réduction du score semble corrélée avec une amélioration clinique. [...]
[...] -la vérification : Elle a pour but de contrôler la réalisation de certains actes élémentaires comme par exemple la fermeture des portes, des fenêtres, du gaz ou bien encore des erreurs de calcul. Rituels et vérifications à dimension compulsive sont souvent mis en place pour lutter contre l'emprise des obsessions. On dit alors qu'ils ont une fonction conjuratoire. Ainsi, on les a nommés défenses secondaires contre l'obsession Cependant, ces défenses secondaires peuvent elles-mêmes entraîner une lutte anxieuse sur leur efficacité ce qui engendre une amplification de celles-ci. L'entourage peut être amené à contribuer à la réalisation de ces actes. [...]
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