Dans ce texte, extrait des
[...] L'hystérie de conversion est une des principales formes de névrose hystérique où le conflit psychique se transpose dans des symptômes somatiques[1]. L'hystérie de conversion est caractérisée par des manifestations psychomotrices, sensorielles ou végétatives en l'absence de toute lésion organique sous-jacente : c'est un système fonctionnel et non lésionnel. Elle est aussi caractérisée par des troubles de la motricité et du tonus où l'on rencontre très fréquemment des crises de spasmophilie, par des troubles sensitifs et sensoriels et par des troubles neuro-végétatifs. Ici, d'après Ferenczi, ces cas de névroses de guerre, sont à considérer comme des hystéries de conversion. [...]
[...] Un ajustement ne pourra avoir lieu, uniquement si la conscience accepte en elle des excitations désagréables. Ainsi, comme le pense également Freud, le fait par exemple de sursauter à la vue d'un éclair semble être une voie nécessaire au chemin de la guérison. De même, les rêves traumatiques, qui permettent au sujet de revivre l'événement, pourraient aider à la guérison. En effet, les névrosés traumatiques essayent de maintenir (involontairement) des phénomènes tels que la répétition de l'affect de peur, etc, afin d'aller vers la guérison ; guérison qui semblerait avoir lieu lorsque l'organisme aura permis une répartition équilibrée de la tension entre la conscience et les différentes parties de l'appareil neuro- psychique. [...]
[...] En effet, c'est comme si ces névrosés de guerre, par leur incapacité de marcher, essayaient d'éviter la répétition de la situation phobogène. L'astasie-abasie[2] n'est que le stade final de ce système d'évitement Ferenczi pense que les névroses de guerre sont à interpréter comme des hystéries d'angoisse dans la mesure où l'incapacité totale de marcher chez ces sujets est liée au fait qu'ils veulent éviter à nouveau la confrontation avec une situation génératrice d'une angoisse intense. C'est en évitant ces situations, que progressivement, le patient verra son état d'angoisse supprimé. [...]
[...] (1916), Deux types de névrose de guerre (hystérie). In Psychanalyse Œuvres complètes- Tome II : 1913-1919. Paris, Payot pp à 252 INTRODUCTION Sandor Ferenczi était un médecin et psychanalyste hongrois, né à Miskolcz en 1873 et décédé à Budapest, en 1933. Dans ce texte, extrait des Œuvres complètes, Ferenczi, qui à l'époque, dirige un service de neurologie, nous livre ses impressions qui concernent les névroses de guerre, puisque pendant et à la fin de la guerre, ces névrosés étaient nombreuses au sein des hôpitaux. [...]
[...] La conversion somatique entraîne comme bénéfice primaire la diminution de l'angoisse née des conflits internes, voire son annulation lorsque la conversion est réussie ; c'est alors le plus efficace des mécanismes névrotiques de défense contre l'angoisse. L'astasie-abasie décrit l'incapacité de la station debout et de la marche. La régression correspond au retour du sujet à des stades dépassés de son développement libidinal et affectif. [...]
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