Au cours de son développement, l'enfant traverse différentes épreuves, il passe par des étapes. La manière dont il parvient, ou non, à franchir celles-ci va forger sa personnalité. En cas d'échec ou de perturbations du cours normal des choses, le sujet peut alors développer une maladie mentale qui peut être soit la perversion, la paranoïa, l'état limite ou la névrose.
Le terme de névrose est apparu en 1769 avec William Cullen qui est un médecin écossais. Il décrit une perturbation d'origine nerveuse en l'absence de fièvre ou lésion décelable. En 1880, Beard travaille sur la question de la psychopathologie des névroses puis plus tard Charcot travaillera sur l'hystérie (qui est avancée dans la névrose).
Suite à cela il y aura différents remaniements : surtout avec Freud et Janet, étant deux disciples de Charcot, qui vont donner au concept de névrose le sens actuel en donnant les descriptions et analyses des différentes névroses. Freud (1924) dira que la névrose résulte d'un conflit entre Moi et ça (alors que dans la psychose conflit entre Moi et milieu) ; et Janet va introduire l'angoisse au coeur de la névrose.
Les névroses sont par définition opposées aux psychoses. Elles se reconnaissent grâce à des signes qui portent sur l'affectivité, le comportement, la pensée, la communication et la personnalité. Ce sont donc des troubles mentaux, sans aucune étiologie organique démontrable ; et elles ne perturbent pas le sentiment d'identité et de rapport avec la réalité. Elles se voient à travers des symptômes qui pour les patients apparaissent comme des phénomènes indésirables en rupture avec l'idée qu'ils se font d'eux-mêmes.
[...] pendant très longtemps). Une inhibition de l'agressivité va se traduire donc (de façon détournée) par une tendance à la chicanerie, à faire des problèmes ou parfois de la grossièreté. Il y a une lutte permanente entre ce que le sujet ressent comme une force parasite et ce qu'il éprouve comme sa volonté. La névrose obsessionnelle touche 0,05% de la population. Elle représente moins de des névroses et est répartie équitablement entre les deux sexes. Elle apparaît vers environ 20/25 ans (plus de la moitié des cas sont apparus à 25 ans) c'est donc une névrose précoce puisque la névrose d'angoisse et la névrose hystérique apparaissent environ dix ans plus tard). [...]
[...] Cette névrose ne résulte pas d'un conflit intrapsychique. C'est la seule névrose provoquée par un événement réel et extérieur au sujet. Cet événement réel, traumatique pour le sujet, ne va pas le laisser en paix, et un syndrome de répétition va s'installer dans sa vie. La névrose traumatique sera le point de départ de la théorie de Freud sur la pulsion de mort: l'organisme a une tendance naturelle à revenir à son premier état de non-existence, la mort; le fonctionnement psychique n'est donc pas seulement dominé par la recherche du plaisir. [...]
[...] Pour finir cette petite introduction nous allons voir les quatre modalités qui sont les "solutions" pour le névrosé face au conflit. Ces modalités sont fondées sur des choix inconscients. La première modalité est le cas où le sujet s'abandonne à son angoisse. Cela va donc donner naissance à la névrose d'angoisse qui est la névrose la moins structurée. La seconde est le cas ou il y a fixation de l'angoisse sur le monde extérieur grâce au déplacement. Dans cette situation ce sera une névrose phobique. [...]
[...] La clinique trouve pertinente cette hypothèse puisque ce type de névrose est observé chaque fois qu'un sujet ne peut répondre psychiquement à un traumatisme actuel de nature sexuelle (viol, impuissance soudaine par ex . ) Ce type de névrose est présent essentiellement chez la femme. Voyons maintenant les névroses traumatiques. Suite à la 1re guerre mondiale il y a eu beaucoup de cas. La névrose traumatique est un cas particulier de névrose d'angoisse: elle fait suite à un événement récent et dramatique (guerre, catastrophe, accidents, attentats . [...]
[...] la mise en scène de l'intime et du sexuel (il est un acteur émérite). Il y a dans la personnalité hystérique du théâtralisme (le sujet a tendance à être souvent en représentation), des réactions émotionnelles changeantes et intenses, de l'impulsivité, de la dépendance affective (quête affective permanente et cela entraîne des conduites de séductions et une demande de réassurance) , l'érotisation des relations mais avec une crainte de la sexualité. L'affirmation de soi va être faible ou forte selon les cas. Ces névroses hystériques sont peu fréquentes chez l'homme. [...]
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