La névrose obsessionnelle fait partie des trois psychonévroses en psychanalyse (hystérie de conversion, hystérie d'angoisse et névrose obsessionnelle). C'est une névrose de transfert ou encore névrose de défense.
Dans sa forme prototypique, elle se caractérise par l'expression du conflit intra-psychique au niveau de la pensée.
Dans la névrose obsessionnelle, le conflit oedipien s'exprime dans des symptômes compulsionnels. Ces compulsions peuvent être des idées obsédantes ou elles peuvent se jouer au niveau des actes (rites).
Le mode de pensée se caractérise par des mécanismes de rumination mentale sous-tendus par le doute, les scrupules, etc. C'est un mode de pensée à la fois très intellectualisé et inhibé.
[...] Le début de la névrose obsessionnelle correspond à la fin de la période de latence. La névrose obsessionnelle vient étouffer les premiers signes de la puberté. Le sujet a surtout du mal à gérer la rivalité, la problématique œdipienne. Dans la clinique de la névrose obsessionnelle, il est souvent question de mort. FREUD précise qu'il ne faut pas l'entendre à un premier degré. Les figures de la mort sont des équivalents symboliques pour dire la castration : on est du côté de l'impuissance, de la punition. [...]
[...] FREUD, S. : Au-delà du principe de plaisir (1920). FREUD, S. : Le Moi et le Ça (1923). La névrose obsessionnelle. [...]
[...] Ce qui se dégage, c'est une ambivalence pulsionnelle : envie de l'agresser et envie de s'en rapprocher (amour / haine). Références bibliographiques : GREEN, A. : Névrose obsessionnelle et hystérie, leurs relations chez Freud et depuis (1964). GREEN, A : Le silence du psychanalyste (1990). FREUD, S. : La naissance de la psychanalyse (1897). FREUD, S. : Trois essais sur la théorie sexuelle (1905). FREUD, S. : L'Homme aux rats : Journal d'une analyse (1909). FREUD, S. : Cinq leçons sur la psychanalyse (1909). [...]
[...] La névrose obsessionnelle - Intellectualisation : Processus par lequel le sujet cherche à maîtriser, par la pensée ou le discours, ses conflits émotionnels et donc ses affects. Il produit une pensée dont les émotions et les fantasmes ont été refoulés. Il produit donc un discours dans lequel ce qui est investi c'est l'abstraction. - Rationalisation : Procédé par lequel le sujet cherche à donner une explication cohérente, acceptable, logique, entre des actions, des pensées, des réactions, de manière à ne pas laisser de place à l'irrationnel, aux affects ou aux fantasmes. [...]
[...] - La névrose obsessionnelle se caractérise aussi par une grande fixation-régression très active au stade libidinal anal (stade sadique anal). Aménagement topique : - On repère une relation d'objet intériorisée de type sadomasochiste entre le Moi et le Surmoi. Le Surmoi se caractérise par sa sévérité, sa cruauté à l'égard du Moi. Le Surmoi torture le Moi. L'obsessionnel se torture comme sujet et torture ses objets (ses objets d'amour). Le sujet refoule les émergences du Ça. Dans le modèle freudien, il y a une grande cohérence entre la structure psychique obsessionnelle, l'organisation du caractère obsessionnel et les symptômes obsessionnels Relation d'objet génitale et sadomasochisme anal La spécificité de la névrose obsessionnelle est la régression pulsionnelle ; ceci devant le complexe d'œdipe, vers les fixations anales, pour refouler le conflit œdipien qui est trop vif et problématique pour être traité. [...]
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