C'est à partir de ses travaux sur l'hystérie que Freud va aborder le fonctionnement de ce qu'il nomme à l'époque les représentations de contraintes ainsi que les phobies.
Dans son texte « Les névropsychoses-de-défense » (1894), Freud présente le mécanisme des représentations de contraintes. Celles-ci sont le fruit d'une défense portant sur un souvenir ou une représentation inconciliable avec le Moi du sujet. Cette représentation se trouve alors séparée de l'affect qui lui était initialement associé et subit un refoulement. L'affect, devenu libre sans toutefois perdre de sa force, s'accroche à d'autres représentations qui vont devenir ce que Freud nomme représentations de contrainte.
[...] Son hostilité infantile va se trouver réactualisée dans la pulsionnalité du sujet adulte. La formation des symptômes constitue la réponse à ce conflit indépassable. Dans Totem et tabou Freud rappelle que ce qui motive les actes du patient est la présence d'une angoisse incoercible. Il précise qu'une menace de punition proférée de l'extérieur est superflue, parce qu'il existe une certitude interne (une conscience morale) aux termes de laquelle la transgression conduirait à un malheur insupportable Ici on peut repérer l'instance non nommée du Surmoi particulièrement cruel chez ces patients, surmoi qui entre en conflit et vient empêcher l'émergence des motions pulsionnelles issues du ça. [...]
[...] Si les premiers écrits de Freud semblent poser les bases du mécanisme de cette névrose, c'est bien l'étude du cas de L'homme aux rats qui, en 1909, marque un tournant dans la compréhension de cette pathologie. Dans ce cas d'une grande richesse, Freud dévoile le conflit infantile de son patient et la place originelle que celui-ci occupe dans le développement de sa névrose. Par la libre association, que Freud met en place pour la première fois précisément avec ce patient, l'Homme aux rats parvient à dire quelque chose de ses expériences sexuelles de jeune garçon et des réprimandes du père qui leur étaient associées. [...]
[...] Dans son texte Les névropsychoses de défense (1894), Freud présente le mécanisme des représentations de contraintes. Celles-ci sont le fruit d'une défense portant sur un souvenir ou une représentation inconciliable avec le Moi du sujet. Cette représentation se trouve alors séparée de l'affect qui lui était initialement associé et subit un refoulement. L'affect, devenu libre sans toutefois perdre de sa force, s'accroche à d'autres représentations qui vont devenir ce que Freud nomme représentations de contrainte. Les représentations de contraintes sont chaque fois des reproches transformés, faisant retour hors du refoulement, qui se rapporte à la sexualité du sujet. [...]
[...] Le résidu des motions destructrices restées libres constitue donc le courant masochisme originaire. La répression pulsionnelle entraîne le retournement du sadisme sur la personne propre, qui se manifeste par l'exacerbation du sentiment de culpabilité, issu du masochisme du Moi, et par l'intensification de la sévérité du surmoi. Cependant, la persistance des conduites masochistes de l'obsessionnel s'explique par l'érogénéisation de la souffrance. Elles constituent une forme de satisfaction sexuelle par le moyen de la régression libidinale au complexe d'Oedipe, comme l'illustre le fantasme un enfant est battu présent chez nombre de névrosés. [...]
[...] Le sujet éprouve donc envers ce père, à la fois source d'admiration et figure castratrice, des sentiments opposés d'amour et de haine. Mais pour le sujet obsessionnel, ressentir de la haine pour un objet d'amour est intolérable. Le sujet garde les traces d'une toute-puissance infantile et surestime l'effet de son hostilité, qui ne peut alors être que destructrice et devra être tenue à distance par le refoulement. Freud cerne ainsi l'ambivalence présente chez ces patients pris dans un conflit entre les deux forces animiques, tendresse et haine. [...]
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