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La névrose de comportement appartient selon Pierre Marty aux structures névrotiques dont il distingue trois catégories : les névroses mentales, les névroses de caractère et les névroses de comportement. La névrose de comportement se caractérise principalement par d' « apparentes inorganisations » et des « désorganisations progressives ».
L' « apparente inorganisation » semble être issue de l'absence de points de fixation névrotique ou de fixations peu solides. De ce fait, le sujet n'a pas la possibilité d'un retour partiel à des fixations antérieures alors que ces régressions pourraient être réorganisatrices et pourraient l'aider à maintenir un certain équilibre de son organisation mentale et le protéger au niveau de son économie vitale. En effet, ce retour ponctuel à un système d'organisation passé permettrait une réorganisation du sujet autour d'un stade évolutif antérieur et c'est en cela que la possibilité de régresser ferait obstacle et arrêterait la désorganisation. « Les ensembles fonctionnels fixés, nantis d'une signification vitale privilégiée, se montent seuls capables, dans les régressions qu'ils assurent, de redonner leur préséance aux instincts de vie. »
Ainsi, pour les sujets qui présentent une névrose de comportement, il semble qu'il n'ait pas pu y avoir répétition de cette tentative de construction en s'appuyant sur un mouvement premier antérieur et qui leur aurait permis d'accéder vers une éventuelle organisation plus évoluée. Du fait que leur organisation mentale soit fragilisée et qu'elle renvoie à des systèmes particulièrement archaïques, les motions pulsionnelles s'expriment presque directement dans le comportement sans qu'il puisse y avoir élaboration mentale préalable ; le préconscient présentant d'importantes défaillances voire une inorganisation foncière. Or, le préconscient est cette zone tampon qui permet de protéger le sujet d'un trop plein d'excitations. Le pré-conscient aurait un rôle déterminant dans la mesure où sa fonction de pare-excitation permettrait d'amortir les excitations externes et internes que le sujet reçoit. En préservant l'organisme de toutes ces stimulations, le pré-conscient faciliterait ainsi leur intégration par le sujet (...)
[...] Corneau, Victimes des autres, bourreau de soi-même, Edition J'ai lu, Paris M.David-Ménard, Le corps, une question critique pour la psychanalyse, in L'objet en psychanalyse, présentation de M. Mannoni, Denoël, Paris C. Dufour, Entendre les mots qui disent les maux, Edition Du Dauphin P. Marty, les mouvements individuels de vie et de mort, Payot J-D. Nasio, Mon corps et ses images, éditions Payot-Rivages, Paris Dr I. Olbricht, Ces maux qui parlent à ma place, éditions Alain Brêthe/Le Hiérarch, collection se connaître C. Smardja, La dépression inachevée, in Revue française de psychanalyse, volume 68, 2004/4. P. [...]
[...] Par son comportement névrotique le sujet essaie de solutionner un conflit dont il n'a pas pris conscience. L'acte qu'il met en scène, la conduite qu'il met en œuvre, malgré lui, est une réponse momentanément salvatrice et qui est là pour exprimer, pour compenser quelque chose. On est en train de passer à l'acte sans réfléchir, pour se débarrasser d'une tension intérieure La névrose de comportement se traduit principalement par des passages à l'acte revêtant un caractère impulsif et qui semblent être marqués par un besoin urgent de décharge pulsionnelle, du fait de la pauvreté du symbolique et de l'importance de la trace d'un vécu, d'un ressenti, qui aurait besoin de ressurgir, d'être réactualisé. [...]
[...] Ainsi, lorsqu'un sujet ne peut pas fonctionner en s'appuyant sur un objet interne fiable, sur ses propres ressources internes, c'est le désir des autres qui va guider ses choix, qui va orienter ses jugements. Ces patients se détruisent . se culpabilisent. Ils pensent avoir déçu leur entourage et ne pas mérités d'être aimés pour ce qu'ils sont. Ils se considèrent comme de mauvais objets et présentent tous une faille narcissique sans limite, ainsi qu'une grande dépendance vis-à-vis du jugement des autres. [...]
[...] Or, le préconscient est cette zone tampon qui permet de protéger le sujet d'un trop plein d'excitations. Le pré-conscient aurait un rôle déterminant dans la mesure où sa fonction de pare-excitation permettrait d'amortir les excitations externes et internes que le sujet reçoit. En préservant l'organisme de toutes ces stimulations, le pré-conscient faciliterait ainsi leur intégration par le sujet. Dans le cas des névroses de comportement, il apparaît donc que le sujet ne parvient pas à gérer le bouillonnement pulsionnel de son inconscient en raison du mauvais fonctionnement des mécanismes de défense. [...]
[...] La névrose de comportement appartient selon Pierre Marty[1] aux structures névrotiques dont il distingue trois catégories : les névroses mentales, les névroses de caractère et les névroses de comportement. La névrose de comportement se caractérise principalement par d'«apparentes inorganisations et des désorganisations progressives L' apparente inorganisation semble être issue de l'absence de points de fixation névrotique ou de fixations peu solides. De ce fait, le sujet n'a pas la possibilité d'un retour partiel à des fixations antérieures alors que ces régressions pourraient être réorganisatrices et pourraient l'aider à maintenir un certain équilibre de son organisation mentale et le protéger au niveau de son économie vitale. [...]
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