L'art sous toutes ses formes (dessin, danse, musique...) a toujours existé dans l'histoire de l'Homme. Les sociétés primitives y avaient déjà recours, et nous ont laissé des traces (peintures rupestres). Pour cela il est intéressant de s'interroger quant aux apports de l'art pour l'être humain, dans cette étude la musique plus particulièrement. Les travaux sur ce propos sont nombreux et divers. Toutefois, certains ont été repris pour aboutir à la conclusion suivante.
La musique permet au patient de communiquer non-verbalement des conflits psychiques internes, les mots pour décrire certains affects n'existant pas toujours. En cela, cette discipline permet à l'individu, et au groupe de se libérer, et de se développer personnellement, et émotionnellement.
Dans une approche psychanalytique, les interactions du groupe ont pour effet d'avancer le processus par rapport à une thérapie individuelle, car chaque membre se complète.
[...] Pour les névrosés, elle représente un soutien pour assurer la reprise d'un vécu émotionnel, puis chez le patient alcoolique enfin, elle représente un substitut à la demande orale, elle joue le rôle de support non dangereux à l'expression de l'agressivité. Mais alors en quoi la musique permet-elle de communiquer des émotions? En effet, c'est un modulateur de nos états intérieurs, qui soutient l'élaboration psychique des excitations corporelles, comme des fantasmes latents. Sa sensorialité constitue le canal des enchaînements associatifs, en se mettant en contact avec des affects et des représentations. [...]
[...] Analysons ce qu'il en est pour la notion de penser en groupe. Il est reconnu qu'en situation de groupe s'opèrent des transferts, qui sont multiples et pluriels. Anzieu pose et reconnaît la notion du moi-pensant (Avron, 1996). Ce terme définit ainsi un appareil à penser les pensées. Néanmoins cette notion n'est qu'un dérivé de celle du moi-pensant, et est donc peu développée. R. Kaës, lui, développe la notion du penser en groupe (Kaës, 1996). Il présente la théorie de la complémentarité: dans un groupe, ce qui est intéressant, et important, c'est que ce qui échappe à l'un n'échappe pas à l'autre. [...]
[...] DICTIONNAIRE DE LA PSYCHOLOGIE. PARIS: PUF. J.GODEFROID (2001). PSYCHOLOGIE, SCIENCE HUMAINE ET SCIENCE COGNITIVE, 643- BRUXELLES:DE BOECK UNIVERSITE. R. KAES (1996). REVUE DE PSYCHOTHERAPIE PSYCHANALYTIQUE DE GROUPE N°27. PENSEE DE GROUPE, PENSER EN GROUPE, 19-25. P. PENNEC (2006). REVUE DE MUSICOTHERAPIE, VOLUME XXVI N°3. L'UNIVERS, L'HOMME ET LA MUSIQUE, 32-38. E. [...]
[...] Effectivement, l'émotion interne inexprimable se déplace sur la production artistique. Ce procédé aboutit à un résultat final qui peut être intentionnel, ou complètement inconscient. On parle aussi de déguisement des affects. La seconde est la sublimation. Son processus vise à transformer la pulsion brute originale en énergies pulsionnelles plus gérables, et plus acceptables pour le sujet. De cette manière, l'art permet au patient d'organiser ses sentiments, ses conflits psychiques en les exprimant symboliquement. Ces défenses se retrouvent à travers tous les matériaux artistiques, même la musique. [...]
[...] ACTIVITE DE PENSER EN GROUPE, 7-15. J. BELANGER (2007). LA TROISIEME OREILLE OU LE POUVOIR DE LA MUSIQUE. DOCUMENT MIS EN LIGNE SUR LE SITE HTTP://WWW.PASSEPORTSANTE.NET ET PUBLIE DANS LE GUIDE DES RESSOURCES(1992) VOLUME 7 18-22. R. COSSART et R. SCANDARIATO (2006). REVUE DE MUSICOTHERAPIE, VOLUME XXVI N°3. LA FONCTION REPARATRICE DANS UN GROUPE AMPUTE 39-48. R. DORON et F. PAROT (1991). [...]
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