La situation que nous allons analyser est celle de mes années de classe préparatoire aux concours d'entrée aux écoles de commerce. Ce cursus se déroule sur deux ans, le travail y est difficile et intense, le but étant d'intégrer la meilleure école possible et donc de réussir au mieux les concours nationaux. Comme nous allons le voir, ma motivation a beaucoup évolué au fil de ces deux années. Nous allons donc essayer d'expliquer ces fluctuations en appliquant à la situation les principes et grilles conceptuelles relatives au processus de motivation.
[...] La motivation est une mise en mouvement des désirs inconscients. Si l'on applique cette image à la situation analysée, on remarque que dans les deux cas de démotivation et de motivation, le point de départ est quasiment identique puisque mes expériences sont les mêmes. Cependant, en seconde année de classe préparatoire, j'étais plus forte de l'expérience accumulée en première année, de l'influence de mes camarades de classe et du ressenti des professeurs face à moi. On a vu précédemment que le mécanisme de motivation ne fonctionnait pas en première année, mais marchait bien en seconde. [...]
[...] Je continuais donc au même rythme. Enfin, il est de plus important de noter que durant la grande majorité de cette première année, je ne passais que le temps strictement minimum dans les bâtiments de ma classe préparatoire. Etant dans ma ville d'origine, j'avais toujours près de moi ma famille et mes amis. Je ne ressentais absolument pas le besoin de m'intégrer dans ma classe, de connaître mieux les autres élèves. J'avais mon univers qui me correspondait et je n'avais aucune envie d'en changer. [...]
[...] Dans cette optique, l'école me correspondant le mieux était l'ESC Toulouse, qui proposait d'effectuer la quasi-totalité du cursus à Barcelone. Or cette école était certes dans le haut du classement, mais elle était loin de faire partie des meilleures. Ainsi, il me semblait possible de l'intégrer. Mon objectif devenait alors d'entrer à l'ESC Toulouse, sachant que ce but à la fois correspondait à mes envies et de plus me semblait tout à fait accessible. Cependant, cet objectif n'a pas été source chez moi de grande motivation au travail. [...]
[...] Mon évaluation des possibilités organisationnelles était donc elle positive. - L'équité : il s'agit de la balance qu'établit l'individu entre sa contribution et la rétribution qu'il obtient. En effet, chacun s'attend à ce que la récompense reçue soit proportionnelle à l'investissement accordé. Si la relation ne semble pas équilibrée, l'individu va chercher à rétablir l'ordre soit en exigeant une augmentation de sa rétribution, soit en diminuant sa contribution. Je percevais l'effort à fournir comme nettement supérieur à la récompense, que l'on considère celles à court terme (l'évaluation des professeurs) ou celle à long terme (l'intégration de l'école). [...]
[...] La récompense intrinsèque est dans les deux cas la valorisation des efforts fournis, la reconnaissance, la fierté d'être considéré, ainsi que l'épanouissement dans le travail. Sur le long terme, la récompense est l'intégration d'une école, la punition l'échec aux concours. Sur le court terme, la récompense est l'obtention de bonnes notes, la punition de mauvaises. Le renforcement est positif : le travail accroit la possibilité d'obtenir une meilleure note, et ce de façon répétée. La punition d'avoir une mauvaise note devrait elle m'inciter à travailler plus pour éviter de subir à nouveau la punition. [...]
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