A travers ce sujet, nous allons traiter un phénomène bien connu des psychologues, et en particulier des cognitivistes, celui de l'effet Stroop.
Avant toute chose, il convient de définir ce terme. En 1935, J.R Stroop, inspiré par certaines recherches dont celle de James McKeen Cattel (1886), demande aux sujets lors de son expérience de dénommer le plus rapidement possible la couleur de l'encre de noms de couleurs présentés, des mots écrits en rouge, vert, bleu, etc. Et il remarque que lorsque le nom d'une couleur est écrit par une encre d'une autre couleur, le temps de dénomination des sujets est bien plus longues et les erreurs plus nombreuses que lorsque ces derniers sont écrits avec l'encre d'une couleur neutre : le noir.
Ainsi cette augmentation de temps de dénomination entre mots dont les noms de couleurs correspondent avec la couleur d'encre avec lequel il a été écrit et les mots dont les noms de couleurs et l'encre de l'écriture ne correspondent pas a été expliqué par Stroop par le fait que lors de cette tache, deux stimulis sont présentés simultanément au sujet : la désignation du mot et la couleur de l'encre, ce qui crée un conflit et ainsi la lecture du mot a une inférence sur la dénomination de la couleur de l'encre, et le conflit entre la lecture et la dénomination fait que l'individu met plus de temps à dénommer la couleur et qu'il peut faire également des erreurs.
Depuis l'expérience de Stroop, de centaines de recherches ont été effectuées sur la tâche de Stroop et ces recherches ont montré que ce "conflit" n'est pas le seul facteur influençant l'effet stroop. Par exemple Logan (1984) démontre qu'il y a des facteurs n'ayant pas du tout été pris en compte par J.R Stroop, comme par exemple les stratégies mises en place par les sujets. D'autres auteurs ont par la suite confirmé, cette alternative proposée par Logan et on peut ainsi nommer Shimamura et Squire (1989) et Graf et Schacter (1985). L'importance d'autres facteurs dans l'effet Stroop a également été démontré depuis, tels que celle de l'état mental (Besner, Stolz et Boutilier, 1997), de l'entraînement (MacLeod, 1991, ou encore celle des modalités de réponses, facteur qui va être traité à travers notre travail de recherche (...)
[...] White (1969) s'est par exemple penché sur la différence de l'effet de Stroop selon la modalité de réponse et a comparé la réponse manuelle avec la réponse verbale et ses expériences l'ont mené à la conclusion selon laquelle l'interférence est plus importante lorsque le sujet répond verbalement alors qu'elle est moindre s'agissant de réponses manuelles. Klein (1964) et surtout Nielson (1974) ont également comparé le degré d'interférence selon la modalité de réponse et il s'avère que leurs conclusions sont les mêmes: l'inférence lors de la tâche de stroop est plus importante lorsque le sujet doit répondre vocalement. [...]
[...] psychonomic bulletin & Review submission. Logan, Zbrodoff & Williamson (1984). Strategies in the color-word Stroop task. Bulletin of the psychonomic society. Engle & Kane (2002). Working memory capacityas executive attention Musen & Squire (1993), Implicit learning of color- word association using a Stroop paradigm. Journal of experimental psychologie MacLeod (1991). [...]
[...] La troisième étape comporte deux fois plus d'items que les deux autres, et il a une pause au milieu de cette étape. Lors des deux premières étapes items sont présentés au sujet, et ces 96 items sont toujours précédés de 12 items de même nature désignés items d'entrainement afin de familiariser le sujet avec les differents items présentés, avant de prendre le temps de ses réponse en compte. La dernière étape comporte donc deux fois plus d'items, soit 192 items. [...]
[...] Les items ont tous été écrits en Police Arial Baltic, taille 40 et restent affiché jusque ce que le sujet donne une réponse vocale, avec une sensibilité de microphone réglée à 85. Il y a 500ms d'intervalle avant l'affichage de l'item suivant, temps pendant lequel le signe est affiché au centre de l'écran, également en 40 Arial Baltic. L'expérience dure environ 20 à 25 minutes pour chaque sujets. Résultats Une fois l'ensemble des passations effectués, nous avons pris le temps de réponse en moyenne de chaque participant pour chacune des trois étapes de l'expérience. [...]
[...] Nous attendons à ce qu'il ait un effet stoop, bien que le nombre d'items incongruents ne soit que de car l'effet de stroop est accentué lors des dénomination vocales. Méthode Participants L'expérience a été réalisée avec la participation de 22 personnes de sexes masculin et féminin, âgés tous de 20 à 30 ans. Cette tranche d'age a été choisie afin d'éviter toute probable effet d'age sur la tache de stroop. Les 22 personnes ont été répartis en deux groupes, l'un de 12 (effectuant la version à 4 items incongruents) et l'autre de 10, représentant le groupe contrôle et effectuant la version à 4 items congruents. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture