Missions et Statuts du Neuropsychologue clinicien

Résumé du document

Le document définit dans le détail les différents objectifs du métier de neuropsychologue exerçant en institution, notamment le déroulement d'une consultation neuropsychologique, avec ses impératifs et les qualités personnelles requises. Dans une deuxième partie, il présente son statut juridique au sein de la communauté des psychologues.

Extraits

[...] La neuropsychologie, comme toutes les sciences, n'est pas une masse figée mais mouvante, qui évolue sans cesse et le neuropsychologue est acteur de ce mouvement. Il doit garder une ligne directrice, faire des allers et des retours permanents entre la théorie et la pratique, car les deux sont complémentaires. La recherche et la clinique constituent le moteur de cette science. Le spécialiste en neurosciences a donc pour objectif non seulement de soigner les malades, mais aussi de réaliser des activités de recherche au sein de structures rattachées à l'hôpital comme des laboratoires pharmaceutiques ou les universités. [...]

[...] Missions et statuts du Neuropsychologue Clinicien Missions du neuropsychologue clinicien en institution Voici dans cette première partie les différentes missions du neuropsychologue clinicien dans la pratique de son métier. Le neuropsychologue clinicien a pour mission principale de mener une évaluation neuropsychologique d'un patient dont certaines fonctions cognitives sont endommagées. Nous verrons par la suite que ce n'est pas son seul but et que ses missions sont évidemment multiples. Mais il s'agit cependant du but principal de sa profession. Les objectifs de cette évaluation sont de permettre de conclure sur le caractère organique du trouble (même si in fine TOUT est organique), de déterminer l'impact de la lésion sur l'humeur, de déterminer les effets des interventions neurochirurgicales (tests préopératoires et postopératoires) et de pouvoir guider la réhabilitation. [...]

[...] La déontologie implique ensuite l'empathie. Elle constitue l'aptitude à se voir au travers des yeux d'autrui (ce qui porte le nom d'auto-empathie), l'aptitude à voir les autres à travers le regard d'autrui (ce que l'on appelle allo-empathie), et l'aptitude à regarder les autres avec leurs propres yeux (conscience de la conscience d'autrui). Tout cela nécessite une certaine expérience et une bonne stabilité psychologique propre, il doit maîtriser constamment ses émotions en toute circonstance, être serein devant les problèmes rencontrés les plus difficiles. [...]

[...] Lorsque je lui ais demandé la nature de son exposé, c'est ave joie qu'elle s'est exercée à me le présenter en langue anglaise. La troisième importante mission du neuropsychologue est la formation des étudiants et des stagiaires intéressés par cette science, et notamment s'il travaille dans une structure hospitalo-universitaire comme ici à Strasbourg. Il peut aussi être amené à former d'autres professionnels de disciplines voisines comme des linguistes, des orthophonistes, des internes en médecine, des neurologues, des psychologues cliniciens ou encore des médecins généralistes. Enfin, il peut également mettre sur pied des projets de prévention et intervenir dans des associations de malade. [...]

[...] C'est principalement un diplôme de psychologue. Le titre de neuropsychologue n'est donc toujours pas reconnu légalement, ce qui entraîne bon nombre de conséquences, notamment le non remboursement par la sécurité sociale des actes de prise en charge des patients atteints d'affection cérébrale. Ce qui, à son tour, explique pourquoi la pratique libérale du neuropsychologue est très limitée : les patients ne peuvent à eux seuls prendre en charge financièrement l'intégralité de l'intervention. Tout cela fragilise tout de même la profession, qui est pourtant au carrefour de multiples spécialités. [...]