La psychologie du développement tente d'expliquer comment nous nous développons et comment nous évoluons au cours du temps. Au travers de la mère comme miroir nous tenterons de montrer comment, d'après les théories de Lacan et de Winnicott, nous passons du symbolique à la réalité.
D.W.Winnicott, est un pédiatre et psychanalyste britannique (Plymouth, 1896 — Londres, 1971). Après des études de médecine spécialisée en pédiatrie, Winnicott entre au Queen's Hospital for children en 1923, puis assure les consultations au Paddington Green Children's Hospital, fonction qu'il exercera pendant près de quarante ans. Il entreprend avec James Strachey une analyse qu'il continuera avec Joan Rivière, une élève de Mélanie Klein. Dès ses premiers écrits, dans les années 1930, Winnicott élabore des concepts originaux sur le développement psychique de l'enfant. La fonction maternelle y tient une place fondamentale. C'est de l'interaction entre la mère et l'enfant que dépend la réussite saine et stable du processus de maturation du moi. Ces conceptions du développement sont le fruit d'une immense expérience et d'un talent de clinicien hors pair. Les thèses de Winnicott ont considérablement influencé la pratique de la psychanalyse des enfants. C'est ainsi que, s'inspirant de la théorie de Lacan et de son stade du miroir, il va mettre en relation le miroir et le visage de la mère.
Jacques LACAN (1901 - 1985) est un psychanalyste et psychiatre français, il naît à Paris le 1er avril 1901. En Tchécoslovaquie à Marienbad, il prononce en 1936 sa célèbre conférence sur le stade du miroir. A Paris, il fréquente les milieux littéraires et artistiques et se lie avec les surréalistes. Il rompt en 1952 avec l'Association internationale de psychanalyse fondée en 1912 par Sigmund Freud et ouvre l'Ecole Freudienne de Paris, se consacrant surtout à la formation théorique des futurs psychanalystes.
Nous allons d'abord voir en quoi consiste la théorie du stade du miroir de Lacan puis nous verrons comment Winnicott s'en est inspiré pour expliquer le passage du symbolique à la réalité grâce au visage de la mère.
[...] Le stade du miroir ouvre ainsi à l'enfant la possibilité d'appréhender l'intrication du symbolique et de l'imaginaire qui va marquer cette période et qui trouvera son terme dans la symbolisation de l'interdit de l'inceste par l'intervention de la loi du père. C'est cette intervention du père qui déterminera l'entrée en jeu de la troisième instance qu'est le réel. Le réel se définit comme l'impossible car tout n'est pas symbolisable et le réel est cette chose indicible. Le réel apparaît dans les hallucinations, dans les délires où il fait irruption dans le champ de la réalité. [...]
[...] Dolto, l'Image inconsciente du corps, 1984) formé par la mère. Ce que l'expérience du miroir va apporter à l'enfant, c'est une faculté d'individualisation de son corps propre qui marquera son entrée dans le narcissisme primaire. L'expérience se joue entre 6 et 18 mois, soit une année pendant laquelle elle va se répéter plusieurs fois, en trois moments qui se superposent et se mêlent : d'abord l'enfant vit dans la confusion de lui et de l'autre. L'enfant va réaliser peu à peu son autonomie, corporelle et psychologique : pressentant par anticipation cette unité organique qu'il va conquérir par la suite, grâce à l'image de la mère à laquelle il s'identifie, l'enfant, qui, jusqu'alors, ne s'appréhendait que d'une façon fragmentaire, va peu à peu éprouver l'existence d'un lien étroit entre lui et cette image que lui renvoie le miroir (ou en son absence le regard des autres) sur laquelle il va progressivement se fixer. [...]
[...] En fait, je m'attache à ne pas voir ce qui n'est pas là pour être vu. Bibliographie Lacan, J. (1949). Le stade du miroir comme formateur de la fonction du Je, telle qu'elle nous est révélée dans l'expérience psychanalytique. Écrits éd http://perso.orange.fr/espace.freud/topos/psycha/psysem/miroir.htm Winnicott, D.W. (1975). Le rôle de miroir de la mère et de la famille dans le développement de l'enfant. in Jeu et réalité : l'espace potentiel, Paris : Gallimard, p. 153-162. Winnicott, D.W. [...]
[...] Jacques LACAN (1901 - 1985) est un psychanalyste et psychiatre français, il naît à Paris le 1er avril 1901. En Tchécoslovaquie à Marienbad, il prononce en 1936 sa célèbre conférence sur le stade du miroir. A Paris, il fréquente les milieux littéraires et artistiques et se lie avec les surréalistes. Il rompt en 1952 avec l'Association internationale de psychanalyse fondée en 1912 par Sigmund Freud et ouvre l'Ecole Freudienne de Paris, se consacrant surtout à la formation théorique des futurs psychanalystes. [...]
[...] Le registre de l'imaginaire se construit donc lors de cette première phase. L'imaginaire est ce que nous percevons, c'est tout ce qui est pris du côté de l'image, de l'identification. L'imaginaire est aussi le registre des affects, des sentiments et de la pensée. Par ailleurs, selon Lacan, cela est rendu possible du fait de la présence à ses côtés de sa mère : l'enfant, en effet, n'est pas seul, car, s'il l'était, il risquerait de se perdre dans le miroir. [...]
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