Dylan a eu beaucoup de difficultés à devenir écolier (...)
[...] De ce fait, ils comprennent C'est à travers des petites attentions comme celles-ci que Dylan a pu remarquer que sa maîtresse est là pour lui, qu'elle fait attention à lui. Je sais que Dylan a confiance en moi et sait que je suis là pour lui car il me demande tous les lundis de rester avec lui sur le chemin vers la salle d'EPS, pour me parler, me poser des questions Les autres élèves n'en n'ont pas autant besoin que lui, ils sont moins seuls chez eux. [...]
[...] L'enfant doit retrouver ce que peut lui apporter comme ressource créative son imaginaire afin qu'il le reconnaisse comme une richesse qui lui appartient. Si je parviens à Dylan de se convaincre de ceci, je pense que cet enfant, qui est en bonne voie de devenir élève, pourra se passer de moi, et réussira à se passer des autres aussi pour trouver sa place dans un monde qui ne demande qu'à l'aimer. Pour conclure, j'aimerai citer une phrase de Rainer Maria Rulke : Lorsque vous voyez une bête abominable, demandez-vous toujours si ce n'est pas une princesse qui appelle au secours Je voyais Dylan comme cette bête abominable lors de mon premier jour de classe. [...]
[...] Un enfant doit d'abord être écolier (c'est-à-dire inscrit dans des relations sociales propres à la collectivité scolaire) pour pouvoir être élève (apprenant). Dylan a eu beaucoup de difficultés à devenir écolier. Cet élève de CE2 sera le sujet de cet écrit réflexif. Je n'ai pas un événement en particulier à relater, mais ce sont une succession de faits qui m'ont amenés à penser que Dylan est un élève extraordinaire, faits qui m'ont posés des difficultés, notamment dans ma façon de me comporter avec lui. Au départ, je dois avouer que je ne prêtais pas attention à ses bêtises autant qu'aujourd'hui. [...]
[...] C'est après quelques lundis, quand Dylan s'est ouvert à moi, que j'ai compris pourquoi il avait adopté ce comportement avec moi : Dylan a des difficultés relationnelles avec sa mère, et n'a pas vraiment de relations affectives avec son père, avec qui il vit. Il est livré à lui- même et me confie qu'il regarde des films violents à la télévision. D'ailleurs, un autre fait l'a caractérisé dans les semaines qui ont suivies la rentrée : il touchait les filles et les coinçait contre le mur. Tous les lundis, j'appréhendais son comportement, qui n'était pas méchant, mais qui pouvait installer une atmosphère pesante au sein du groupe classe car il entraînait quelques élèves avec lui dans ses bêtises. [...]
[...] Quelques minutes avant la récréation, Dylan m'a dit : Tu n'oublies pas maîtresse, je dois venir te voir à la récréation J'étais surprise qu'il veuille absolument me voir, alors que d'autres élèves auraient certainement espéré que j'oublie ! Dylan était (au début de l'année) un élève qui ne passait pas cinq minutes sans faire entendre sa voix, il se plaisait à contourner les règles, à faire du bruit. Il recherchait la punition promise, se montrait même satisfait d'avoir cette punition, comme le montre l'exemple que je viens de citer ci-dessus. [...]
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