Dire qu'il y a mémoire collective, c'est indiquer que l'apprentissage ou le rappel d'un souvenir est plus le fait d'un ensemble que d'un individu. Il y aurait mémoire collective dès lors qu'il y a un même souvenir chez un ensemble d'individus. Donc, en interrogeant un de ces individus, on aurait accès à ce souvenir qui serait partagé par tous les autres (donc, contenu identique). Abrupte. L'encodage serait-il le même pour tous ? La mémoire serait collectivement distribuée ...
[...] Il y en a énormément en France. Des fameuses: le bicentenaire de la Révolution, celui de la mort de Mozart. Il existe même un bureau central des commémorations qui les recense et les organise. Pierre NORA (1992): La France est entrée dans l'ère de la commémoration Dans tous ces exemples, il y a l'idée d'une dimension sociale de la mémoire collective. Dans un crime contre l'humanité, il y a encore plus de dimension sociale. Un procès d'assises, en général, juge la culpabilité d'un individu. [...]
[...] La matière du souvenir influence la manière du souvenir. Il veut trouver la nature des facteurs sociaux qui entrent en compte pour la mémoire. Il ne croît pas à l'existence d'une mémoire sociale, c'est-à-dire qu'une mémoire d'un groupe sans individu en particulier ne peut se démontrer. Il admet des mémoires individuels influencées par des facteurs sociaux mais pas une mémoire sociale, car un groupe est considéré comme une unité. On devrait montrer qu'il y a une mémoire du groupe sans impliquer chaque individu du groupe (comme quelque chose à 2 étages n'ayant pas d'interrelations). [...]
[...] Comment passe-t-on d'une mémoire individuelle à quelque chose de collectif? Comment prendre en compte les facteurs sociaux dans la mémoire? Bartlett se pose cette question de manière très explicite. C'est audacieux pour l'époque. Pour cette étude, il va utiliser des récits. Il va délaisser le domaine expérimental, et utiliser d'autres sources: des récits qu'on lui a fait ou qu'il a collecté auprès d'ethnies africaines. Il est allé voir des Swazis (Afrique du Sud). Il va chercher des facteurs universels, primaires, qui seraient plus saillants chez des peuples sans civilisation. [...]
[...] Les expériences de Bartlett ne sont pas assez sociales. Middleton et Edwards en font la critique. L'articulation entre le champ des représentations sociales et la mémoire collective : Ce rapprochement peut sembler curieux. En psychologie sociale, études distinctes sur représentations sociales (Moscovici) et sur mémoire collective (Bartlett, Halbwachs) (Références théoriques différentes). Chacun fait appel à des références théoriques propres. Ce qui les différencie aurait trait à la nature de l'objet = la temporalité. Représentations sociales : Interet pour la nouveauté. [...]
[...] La mémoire perdure dans une espèce de fond commun de la mémoire sociale sous forme de courants de pensée, qui jouent dans les représentations actuelles des groupes sociaux. Il y a différents courants de pensée, d'idées. Des souvenirs, même oubliés, vont pouvoir intervenir. La mémoire individuelle est nécessairement articulée à la mémoire sociale. Certains auteurs ont fait des travaux sur l'étude des générations : CONWAY (1997), SCHUMAN et BELLI (1997). Ils s'aident de MANHEIM (1928). Mémoires différenciées selon les générations. [...]
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