Mémoire sur le sujet : Investissement narcissique de l'objet dans la dépression réactionnelle à une rupture affective. Analyse de l'estime de soi d'un sujet dépressif, et plus particulièrement l'altération de celle-ci, suite à une rupture amoureuse. L'étude de l'estime de soi implique une analyse du narcissisme primaire du sujet. Chacun, en fonction de son vécu personnel et sa personnalité, est susceptible d'adopter une lutte antidépressive différente, s'il en est capable. Dans le cas contraire ce travail de recherche propose d'analyser les mécanismes de défense mis en jeu afin de combattre l'effondrement dépressif auquel le sujet est exposé.
[...] Les fluctuations de l'humeur présentent dans la dépression des perturbations tout aussi variables. Il s'agit parfois d'une réduction de leur rythme et de leur amplitude, que le patient traduit par une impression de diminution des émotions et des sentiments, d'une neutralisation des affects (émoussement affectif), ou par une réduction de la capacité de modulation affective en fonction de l'ambiance environnante. La dépression peut cependant instaurer un régime émotionnel très instable, marqué par la labilité de l'humeur, les oscillations incessantes et soudaines entre les moments de tristesse, de souffrance profonde et des périodes de normothymie voire de franche gaieté. [...]
[...] Les relations entre le sentiment d'estime de soi et les investissements libidinaux d'objet peuvent s'exprimer de la façon suivante. Il faut distinguer deux cas selon que les investissements d'amour sont conformes au Moi, ou au contraire ont subi un refoulement. Dans le premier cas, aimer est valorisé comme toute autre activité du Moi. Aimer, en soi, comme désir ardent et privation, abaisse le sentiment d'estime de soi. Etre aimé, aimer de retour, posséder l'objet aimé relève ce sentiment. Quand la libido est refoulée, l'investissement d'amour est ressenti comme un sévère amoindrissement du Moi, la satisfaction amoureuse est impossible, le réenchérissement du Moi n'est possible qu'en retirant la libido des objets. [...]
[...] Dynamique affective Les réponses kinesthésiques sont pour les 2/3 rattachées à des représentations négatives synonymes d'angoisse (voire de persécution). Il en est de même pour la moitié des réponses couleur. L'autre moitié pouvant être impliquée dans une lutte anti-défensive. L'angoisse est diffuse et latente. Les représentations anxiogènes sont fréquemment évoquées, elles font référence notamment au vide, à la persécution et au morcellement. La dépression semble correspondre à une hémorragie narcissique dans la mesure où nous avons plus ou moins l'impression que le sujet s'identifie voire se projette dans les situations décrites et aux personnages perçus. [...]
[...] En effet, le service n'est pas sectorisé et les différentes pathologies sont regroupées dans un même secteur. Laetitia est donc la victime de patients atteints d'une autre pathologie que la sienne, soit la dépression. Les praticiens ont diagnostiqué son état de santé comme tel. Laetitia avoue qu'à sa sortie d'hôpital, elle était plus traumatisée qu'en y entrant. Par ailleurs, elle souhaitait s'éloigner de son père pour être protégée mais ce dernier l'appelait chaque jour afin de prendre de ses nouvelles. Ces appels téléphoniques étaient transmis par des infirmiers informés du passé de la jeune fille. [...]
[...] La mère de Pascale était mère au foyer, elle s'occupait de ses neuf enfants tandis que son époux était papetier dans une usine d'imprimerie. Le père de Pascale est décédé en 1992, la raison de son décès reste un mystère entretenu par l'ensemble de la famille. M. D. est décédé une semaine après son admission à l'hôpital. Les médecins sont restés imprécis quant aux causes exactes du décès mais Pascale soupçonne un cancer généralisé que son père aurait caché à l ‘ensemble de la famille. [...]
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