Fiche de lecture sur le livre Soigner la relation en fin de vie de Marie-Sylvie Richard.
[...] en raison de sa dépendance, le malade va devoir investir sa libido de façon autre qu'auparavant, et trouver des modes de satisfaction adaptés dont il a les modèles en mémoire. Il entre alors souvent dans un processus de régression, c'est-à-dire un retour à des formes antérieures de développement de la pensée, des relations d'objets. (LAPLANCHE et PONTALIS). L'inquiétude A l'approche de la mort, le malade est envahi par l'incertitude et l'inquiétude. Parvenu à ce moment de la vie, le malade fait plus que jamais l'expérience des limites de notre condition humaine et de sa finitude. Ses projets sont bouleversés, ses réalisations resteront inachevées. B. [...]
[...] Le psy doit alors adapter le cadre et certaines règles de son intervention. Le temps est très souvent limité et incertain. La proximité de la mort provoque, on le sait, un travail psychique particulier, tant chez le malade (travail du trépas) que chez les proches (travail de pré-deuil). Les soignants ne sont pas épargnés non plus, pour eux le psy assure des groupes de parole. Le principal objectif d'un groupe de parole, c'est de dire, pour moins souffrir et mieux agir, et chercher ensemble parfois une attitude plus cohérente d'équipe envers tel malade ou telle famille. [...]
[...] Le sentiment de culpabilité et le travail de pré-deuil des proches Certains facteurs favorisent la culpabilité des familles comme le placement du malade en institution imposé par l'aggravation de la maladie ou de la dépendance. La famille reconnaît sa fatigue tout en se faisant de multiples reproches. Elle s'inquiète de la compétence des soignants. La tentation est de les surveiller parfois. Les familles qui transfèrent leur parent en unité de soins palliatifs, symbole de la mort prochaine, ne s'en veulent ils pas d'avoir mis en acte les vœux de mort qui les habitent ? [...]
[...] Les deuils antérieurs interfèrent dans la situation actuelle et influencent les réactions et les attitudes. Devant le caractère inéluctable de la mort et la peur de l'inconnu, différentes réactions sont possibles : exiger une bonne mort, provoquer la mort, en différer l'heure à n'importe quel prix, en chercher le coupable, l'assumer ou se réfugier dans le sommeil. Les représentations de la bonne mort et de l'euthanasie Aujourd'hui dans nos sociétés occidentales, la mort idéale est une mort rapide, sans conscience, sans souffrance et programmée si possible au moment souhaité. [...]
[...] Le deuil concerne aussi les soignants : leur soutien est indispensable. En son absence, le risque d'épuisement professionnel est grand ? Comment reprocher aux soignants qui atteignent leurs limites de se replier dans une attitude très technicienne et peu chaleureuse, apparemment dénuée d'humanité Développer l'interdisciplinarité PLURIDISCIPLINARITE = mise en commun d'informations issues de plusieurs sciences ou disciplines. INTERDISCIPLINARITE = interaction entre ces différentes disciplines. Elle relève d'une ouverture d'esprit. A. La collaboration entre médecin, psychanalyste et psychologue Le médecin ne sort il pas de son champ de compétence en tenant compte de la vie psychique du patient et de ses proches ? [...]
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