Chaque époque cherche ses propres raisons pour répondre aux questions : pourquoi se met-on en couple et qu'est-ce que ce dernier représente pour nous ? Si aujourd'hui, les raisons économiques, pratiques, sexuelles ou autres, ne constituent plus les conditions obligatoires pour l'émergence d'un couple, il est d'autant plus vrai que chaque couple possède ses particularismes. Cette dyade relationnelle prend son indépendance par rapport à la famille : l'insatisfaction de la vie en couple peut mener au divorce, et même la présence des enfants ne fait plus obstacle à la séparation.
Selon R. Neuburger (2004), le couple d'aujourd'hui est devenu légitimement plus libre et plus égalitaire du point de vue des tâches quotidiennes et des relations intimes. Ainsi, le couple a perdu son exclusivité hétérosexuelle. Aujourd'hui "l'amour est considéré comme nécessaire afin de poursuivre une vie de couple et la procréation peut en être dissociée." De plus, le couple perdure grâce à la fonction identitaire qui permet à l'homme ou la femme d'avoir le sentiment d'exister pleinement en tant qu' être sexué.
L'auteur nomme sept aspects fonctionnels du couple, qui sont à examiner dans le cas d'éventuelles difficultés rencontrées, pour faire un bilan de couple : vivre à deux nous oblige à trouver l'équilibre entre les relations amoureuses et les relations avec les autres, à se poser des questions d'appartenances, de communications, d'intimité et d'évaluation personnelles et communes.
[...] Maison du couple et couple de la maison - aspects psychologiques et sociologiques Table de matière (provisoire) I. Partie théorique 1. Le couple Introduction Définition selon trois approches : social, psychanalytique et systémique Conclusion 2. La maison Introduction Vision historique et définition Conclusion 3. Le couple et la maison Inconscient groupal et corps commun Le milieu humain Lieu et lien II. Méthodologie 1. Question de recherche Hypothèse de travail Sous hypothèse 2. Description de la population 3. Recueil des données 4. [...]
[...] Seuil, Paris Fossion, P., Rejas, M-C., Siegi Hirsch : au cœur des thérapies, Erès Goldbeter-Merinfeld, E., Le deuil impossible, De Boeck Goldbeter-Merinfeld, E., Maison et lien familiaux, Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, De Boeck Université Gotman, A., Bonvalet, C., Grafmeyer, Y., La Famille Et Ses Proches, L'aménagement Des Territoires, Cahier nº 143, Institut National d'Etudes Démographiques (INED) Kantor, D. & Lehr, W., Inside the Family: Toward a Theory of Family, San Francisco: Jossey-Bass Kohn, M., La construction éthique de l'intime, Bulletin de psychologie, 55/ p 405- Lévi-Strausses, C., La notion de maison, Terrain Mak, M. [...]
[...] Chacun va confier une partie de son Moi narcissique à l'autre, qui en devient le gardien et le garant. Selon Eiguer, chaque lien comporte quatre niveaux : archaïque, qui est observable par le degré de fusion et la recherche à intégrer le couple comme un tout; onirique, qui est à la base des recherches de réalisations de ses propres désirs inconscients ; des mythes et légendes collectifs ; légiférant, qui se reporte au code de références du couple. Ce lien nouveau peut faire peur parce qu'il est imprédictible. [...]
[...] Le mot maison a plusieurs significations. La maison est d'abord une construction et un logement où l'on habite ensemble (Maison Romanov), et une propriété qui peut être composée de biens matériels et immatériels, c'est-à-dire d'un héritage réel ainsi que de traditions, de croyance (allant jusqu'aux légendes) participant à la construction d'un roman familial. Pour l'ethnologue, la notion de maison permet d'identifier le type d'organisation sociale et fournit une sorte de grille de lecture. Ainsi que je l'avais indiqué, quelque chose d'essentiel se passe quand des groupes de descendance se scindent et que leurs segments se soudent avec des segments d'autres groupes, pour donner naissance à des unités d'un nouveau type résultant de ces recombinaisons. [...]
[...] Si le besoin d'une relation satisfaisante nous motive dans la vie et qu'on se met en couple pour sortir de la prison de la liberté, il est clair que dans cette nouvelle cellule les deux êtres seront mis à mal dans leurs repères, leurs frontières et leurs fonctionnements psychiques. L'introspection sera exigée dès le départ. Chez chacun des deux partenaires, les relations primaires objectales et les assises narcissiques vont être réactivées. L'importance accordée aujourd'hui à la réussite de la vie en couple tient au fait qu'elle est pressentie comme une deuxième chance qui permet de parachever l'apprentissage de la vie initiée pendant l'enfance. Ainsi le couple allège de la famille. Il en permet l'éloignement en soulageant d'une relation en prise directe avec le passé. [...]
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