Selon Pichot la schizophrénie représenterait la grande énigme de la psychiatrie et le prototype des psychoses. Son histoire débuterait à partir de 1911 par Eugen Bleuler qui inventerait le terme de « Schizophrénie » (ou coupure du psychisme) en remplacement de « démence précoce » jusqu'alors utilisé. Cette pathologie se caractérise par une détérioration de la personnalité et une désorganisation psychosociale majeure à évolution chronique.
En plus des symptômes propres à la schizophrénie, il peut se rajouter un comportement addictif à des substances licites et/ou illicites. De nos jours, l'intérêt pour la comorbidité entre la toxicomanie et la santé mentale a pris de l'ampleur, lors de la publication des recherches de Mc Lellan et de son groupe au début des années 1980. Ils avaient pour intuition que certains toxicomanes dont les tentatives de guérison échouaient étaient en fait dues à une pathologie psychiatrique intercurrente. De plus des études cliniques ont rapporté que la fréquence des conduites addictives chez les personnes atteintes de schizophrénie allait de 40 à 50%, bien que l'on ne sache toujours pas de la schizophrénie ou des conduites addictives, laquelle apparaîtrait en premier, mais leurs liens ont bien été identifiés.
Cette recherche se déroulera dans le centre psychiatrique de Foville et Baillarger qui sont des unités intersectorielles de l'hôpital Charles Perrens. Ils ont pour vocation de déchroniciser une population adulte psychotique et / alcoolique. Ce projet ciblera les personnes atteintes de schizophrénie ayant eu ou pas un contact avec un produit psychotrope licite ou illicite.
[...] les schizophrénies. [...]
[...] La schizophrénie 1. Définition Selon le DSMIV le terme psychotique n'a jamais pu recevoir de définition acceptable par tout le monde. La schizophrénie serait caractérisée par deux ou plus des symptômes présents au moins durant un mois ou moins encore s'il y a réussite du traitement. idées délirantes, hallucinations, comportement catatonique ou grossièrement désorganisé, symptômes négatifs comme l'émoussement de l'affect, apathie, retrait autistique dysfonctionnement social ou professionnel et de soin à soi- même durée des signes permanents au moins six mois dont au moins un mois de symptomatologie ou moins si traitement efficace exclusion des troubles de l'humeur et schizo-affectif exclusion d'une affection médicale ou due à une substance relation avec un trouble envahissant du développement en cas d'antécédent de troubles autistiques ou autre. [...]
[...] La schizophrénie est une maladie conçue comme une désorganisation de la pensée et très handicapante. Certains considèrent à l'heure actuelle que c'est une pathologie de la cognition où les troubles cognitifs seraient explicatifs de l'hétérogénéité des symptômes Déficits cognitifs Le QI global serait inférieur aux sujets contrôles de façon générale mais il faut savoir prendre du recul par rapport à la notion de QI et privilégier le détail des épreuves. Beaucoup d'hypothèses ont été avancées sur la cause des déficits (mécanismes de défense du MOI, désorganisation de la pensée, symptômes positifs, diminution de la motivation . [...]
[...] L'encéphale ; XXIX : 20-22, cahier 2 FRITH C-D. Neuropsychologie cognitive de la schizophrénie, traduction de l'anglais par B PACHOUD et C BOURDET, préface à la traduction française par D WIDLOCHER 1996, vol Paris, PUF GARRABE J. histoire de la schizophrénie vol Paris, Seghers, coll. Médecine et histoire 330p GUY-FAYAND DERVAUX OLIE J-P et al. Substance abuse and suicidality: A common risk factor linked to impulsivity. Psychiatr Res 2001; 102: 65-72 HOFFMANN SE, MATTHEWS DB. Ethanol-induced impairments in spatial working memory are not due to deficits in learning. [...]
[...] Les difficultés d'adaptation sociale seraient une voie non négligeable vers la toxicomanie notamment lorsque l'on sait que le pouvoir déshinibiteur des SPA peut compenser ces difficultés. Et notamment l'alcool et les benzodiazépines qui peuvent lever à court terme les inhibitions, mais en revanche l'alcool semble aggraver les symptômes hallucinatoires et les délires (POTVIN, STIP, ROY 2003, CARTIER, KANIT, LAQUEILLE 2004). Le cannabis atténuerait les effets extrapyramidaux des neuroleptiques mais a contrario accentuerait l'anxiété subjective. La cocaïne diminuerait les symptômes positifs (pensées délirantes et hallucinations) et négatifs et les affects dépressifs. [...]
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