Lev Vygotsky est né à Orsh, en Russie, le 17/11/1986 dans une famille aisée de la petite bourgeoisie. Il a fait des études de droit (Université de Moscou) et des études de philosophie et d'histoire (Université de Shanyavsky). Très profondément marxiste, il s'est inscrit activement aux projets d'élaboration d'une « nouvelle société ». Initialement, il a étudié l'esthétique et la signification de l'œuvre d'art à la lumière de la théorie des émotions de Spinoza. Mais il s'est vite intéressé à la pédagogie, à la genèse du langage ainsi qu'aux méthodes et théories scientifiques de son époque.
En 1924, suite à une conférence qu'il a faite à Leningrad, il a obtenu un poste d'enseignement à l'Institut de Psychologie de Moscou. Il a collaboré à cette institution jusqu'à sa mort (11 juin 1934 de tuberculose).
Au cours de ces 10 années, il a produit 200 œuvres scientifiques. Mais pendant le stalinisme, elles ont été interdites et elles ont été réunies en son honneur par Luria et Leontiev en 1958. Ainsi, son ouvrage principal (« Pensée et Langage ») est traduit pour la première fois en anglais en 1962.
On peut distinguer deux périodes dans l'œuvre de Vygotsky en psychologie. Une première période où il critique les courants psychologiques existants, c'est-à-dire le behaviorisme et l'innéisme, qui, selon lui, divisent la psychologie. Il essaye donc de développer une approche globale de la psychologie qui est assez proche de celle de Piaget (malgré le fait que les deux théories présentent nombre de différences). Une seconde période où il développe deux thèmes fondamentaux de recherche psychologique.
[...] Langage et pensée chez Vygotsky Présentation de Vygotsky Lev Vygotsky est né à Orsh, en Russie, le 17/11/1986 dans une famille aisée de la petite bourgeoisie. Il a fait des études de droit (Université de Moscou) et des études de philosophie et d'histoire (Université de Shanyavsky). Très profondément marxiste, il s'est inscrit activement aux projets d'élaboration d'une nouvelle société Initialement, il a étudié l'esthétique et la signification de l'œuvre d'art à la lumière de la théorie des émotions de Spinoza. [...]
[...] Il ne rappelle en rien ces processus involutifs, régressifs, bien connus en biologie et en pédiatrie, tels que la cicatrisation de la plaie du nombril et la chute du cordon ombilical ou l'oblitération du trou de Botal et de la veine ombilicale chez le nouveau-né. Il rappelle bien davantage tous les processus du développement enfantin qui témoignent d'un mouvement en avant et sont par nature des processus constructifs, créateurs, revêtant pleinement une signification positive. Selon notre hypothèse le langage égocentrique est un langage intérieur par sa fonction psychique et un langage extériorisé par sa structure. Son destin est de se transformer en langage intérieur. (1997, pp.447-448). - Le langage égocentrique se transforme enfin en langage intérieur qui est la pensée. [...]
[...] Langage et pensée Si pour Piaget le développement du langage chez l'enfant va de l'individuel vers le social (du langage égocentrique vers le langage socialisé), pour Vygotsky il suit le chemin inverse qui passe par les étapes suivantes - Le langage est d'abord un instrument de communication, de liaison sociale, d'action sur l'entourage. L'enfant apprend à interpréter les intentions des autres et à communiquer ses propres besoins pour pouvoir fonctionner dans son environnement. Vygotsky appelle ce langage initial de l'enfant social et non socialisé parce qu'il considère que ce dernier terme est lié à l'idée de quelque chose non social au départ, qui ne le devient qu'en se modifiant et en se développant. Par contre, pour lui, le langage a une fonction de communication dès sa naissance. [...]
[...] Le langage intérieur est un langage muet, silencieux. C'est là son principal signe distinctif. La diminution du langage égocentrique, avec l'âge, masque le développement positif de l'une des particularités centrales du langage intérieur : le langage se détache de son aspect sonore et le langage pour soi (la pensée privée) se différencie définitivement du langage extériorisé (langage pour les autres). Pour vérifier le rôle positif du langage égocentrique dans l'évolution de la pensée de l'enfant et montrer la fragilité des thèses de Piaget sur le développement du langage, Vygotsky s'est appuyé sur une série d'observations expérimentales : - Les productions du langage égocentrique (en forme de monologue) augmentent considérablement lorsque l'enfant doit résoudre un problème ou lorsque son action est perturbée par un obstacle quelconque. [...]
[...] Les propos égocentriques diminuent parce que l'enfant n'a plus des interlocuteurs pour communiquer sa pensée. A ce niveau de développement l'enfant ne peut pas encore faire fonctionner sa pensée privée et considère que tout ce qu'il pense, en parlant, est en même temps ce qui peut être communiqué aux autres. Dans cette optique, dans son évolution, le langage est d'abord un outil de communication qui se transforme progressivement en outil de réflexion : Par contre, au regard de l'hypothèse que nous défendons, ces données expérimentales ne peuvent être considérées, pensons- nous, que comme la preuve directe que l'insuffisante individualisation du langage pour soi, son indifférenciation du langage pour les autres, est la véritable source du langage égocentrique, qui ne peut exister et fonctionner de manière autonome et en dehors du langage social. [...]
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