Même si les éthologues notent des phénomènes d'apprentissage chez les animaux qui ont les systèmes nerveux les plus développés et des phénomènes de suggestion de groupe chez les animaux inférieurs, il n'empêche que lors qu'un individu d'une espèce animale est séparé précocement de ses congénères, il manifeste malgré tout des caractéristiques assez précises de son espèce. Il y a chez les animaux des schémas comportementaux endogènes. On peut en ce cas parler d'instinct. Il y a chez les animaux un « a priori » de l'espèce, dont chaque animal exprime la force directrice de manière significative même quand il grandit et survit seul ...
[...] La tendance contemporaine (S. J. Gould ,L'éventail du vivant) est d'éviter de parler univoquement de l'animal : il y a des animaux aux structures rudimentaires qui sont dès leur naissance tout ce qu'ils seront. Plus le système nerveux et cérébral se complexifie, plus il y a de possibilités d'imitation et d'apprentissage. Toutefois il demeure que l'homme est une espèce singulière : l'homme naît véritablement inachevé, les connexions cérébrales continuent à se former pendant les premières années de la vie de l'enfant. [...]
[...] L'homme est cet animal étrange qui a besoin du contact de ses semblables pour réaliser sa nature Lucien Malson conclut ainsi que l'homme n'a pas de nature au sens propre ; il est une histoire, il est ce qu'il devient au contact des autres. Il n'y a pas d'hérédité comportementale chez l'homme. Il y a une part d'inachèvement compensée par une capacité d'imitation : une génération éduque l'autre. Cela soulève toute une série de remarques : Le paradoxe de l'origine. [...]
[...] Si la mère est idiote, elle offre un tel modèle à l'enfant qui la côtoie. Une famille est un milieu éducatif qui a des effets déterminants sur la stimulation ou non des capacités de l'enfant. Lucien Malson cite la descendance d'un certain Max Jukes, New Yorkais du XVIII ème siècle ivrogne et vagabond. En 1915, on recense descendants, Toutefois, si on fait le total des descendants auquel on soustrait le total des marginaux : on obtient tout de même 1337 braves gens ! [...]
[...] Il y a chez les animaux des schémas comportementaux endogènes. On peut en ce cas parler d'instinct. Il y a chez les animaux un a priori de l'espèce, dont chaque animal exprime la force directrice de manière significative même quand il grandit et survit seul. Chez les animaux, et même chez les espèces vivant en groupe, le contact des autres n'est pas essentiel au point que leur absence entraverait le développement normal de l'individu isolé. C'est du moins la thèse de Malson en 1964. [...]
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