Les travaux de Bruner sur la nature de la cognition ont profondément modifié notre compréhension du développement de l'enfant et de la façon dont il acquiert les connaissances. Pour Bruner, l'enfant est un chercheur qui essaye de comprendre comment le monde qui l'entoure est organisé. L'enfant cherche à établir une structure, à reconnaître des constantes dans ce qu'il perçoit, ceci dans le but de comprendre les relations entre les choses. Il postule que l'enfant nait avec tous les outils nécessaires à son apprentissage mais que son développement dépend de l'interaction avec les membres de sa culture. Ce n'est donc qu'à l'intérieur d'un système accessible à l'enfant et sous la condition d'être aidé par un adulte ou un enfant plus avancé, que l'apprentissage va être possible.
[...] Selon Bruner, les interactions de tutelle sont spécifiques à l'espèce humaine. Les sociétés humaines se transmettent des informations par divers moyens de communication parce que cela est inhérent à leur nature. Il n'y a que chez les humains que l'on reconnait la « volonté de transmettre un savoir faire ». En effet chez les animaux, et plus particulièrement chez les primates, l'apprentissage se fait essentiellement grâce à l'observation des ainés mais il n'a pas de réel enseignement d'un savoir-faire. Or, chez l'être humain, ce type d'interaction explique une large part de la résolution précoce de problèmes chez l'enfant au cours de son développement.
[...] Le rôle du tuteur sera également (5) de contrôler la frustration de l'enfant. En effet faire des erreurs peut se révéler très frustrant pour un enfant. Le tuteur doit lui rendre la tache moins éprouvante. Pour cela, il ne va pas directement féliciter les bonnes actions réalisées, mais il pourra encourager les essais, favoriser l'anticipation de la suite de l'activité, utiliser les erreurs de façon positive et devra crée autant qu'il le peut un climat d'approbation. (...)
[...] Chez ces deux auteurs, l'interaction sociale est une notion capitale. Pour Vygotski, l'être humain est social par nature : Les relations de l'enfant avec la réalité sont dès le début des relations sociales. Dans ce sens, on pourrait dire du nourrisson qu'il est un être social au plus haut degré Ainsi, l'être humain, par nature, ne peut ni exister ni se développer seul, il à nécessairement besoin d'autrui. Cette sociabilité est le point de départ qui va lui permettre d'établir des interactions sociales avec son entourage. [...]
[...] Savoir faire Savoir dire. Paris : Presses Universitaires de France, 46-58. - Vygotski, L.S. (1934, traduction française. 1985). Pensée et langage. Paris : Messidor. [...]
[...] Il indique que c'est le cas pour l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, de la grammaire, de l'arithmétique, des sciences naturelles, etc. Selon Vygotski, la contribution de l'environnement social doit se faire sous forme d'un type d'apprentissage tout à fait spécifique. Cette forme d'apprentissage doit passer par des interactions asymétriques dans lesquelles l'adulte est porteur de la culture. Ce n'est que dans les conditions où il y a une construction en commun au cours d'activités partagées par l'enfant et l'adulte que les interactions sociales vont jouer un rôle constructif dans le développement de l'enfant et dans le déploiement de ces fonctions mentales supérieures tel que la mémoire logique, les émotions complexes, etc. [...]
[...] L'interaction de tutelle est désormais reconnue comme un mécanisme sociocognitif d'acquisition majeur. D'abord étudiée dans le cadre de la relation mère-enfant cette modalité d'acquisition fait aujourd'hui l'objet d'un intérêt particulier tant dans le milieu scolaire que dans celui de la formation. La culture véhiculée par le système scolaire, joue un rôle fondamental dans la formation de l'individu et dans sa croissance intellectuelle. En effet, comme indiqué précédemment, l'enfant cherche à établir des structures cohérentes du monde qui l'entoure. Pour trouver ces structures, il doit comprendre comment les choses sont reliées entre elles, et ce, que ce soit dans le domaine biologique, mathématique . [...]
[...] Interactions de tutelle : De la théorie de BRUNER aux conceptions VYGOTSKIENNES. Les travaux de Bruner sur la nature de la cognition ont profondément modifié notre compréhension du développement de l'enfant et de la façon dont il acquiert les connaissances. Pour Bruner, l'enfant est un chercheur qui essaye de comprendre comment le monde qui l'entoure est organisé. L'enfant cherche à établir une structure, à reconnaître des constantes dans ce qu'il perçoit, ceci dans le but de comprendre les relations entre les choses. [...]
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