La psychologie sociale implique d'appréhender la réalité humaine dans sa totalité et de penser l'individu aux croisements de ses dimensions sociales et individuelles.
A travers cela, nous pouvons nous demander quelle est l'inscription de la psychologie sociale dans l'histoire des sciences humaines et sociales.
Pour cela, nous reviendrons sur la naissance de la psychologie sociale puis sur son évolution au cours du temps.
Tout d'abord, la psychologie sociale est née avant tout des rapports existants entre le collectif et l'individuel. L'un des premiers à s'être intéressé à l'influence de la dynamique collective sur la conscience individuelle est Gustave Le Bon : il postule que le social ne se réduit pas à l'individu et qu'étudier le social ne peut se faire qu'en référence à des phénomènes sociaux.
[...] Cela traduit une contagion mentale, comportementale et idéologique entraînant un phénomène de dépersonnalisation, d'uniformisation, altérant les capacités de jugements critiques jusqu'à induire une perte du sentiment de responsabilité et une augmentation des réactions impulsives. Cette théorie va être décriée puis oubliée en raison des positions politiques et idéologiques de Le Bon. Néanmoins, en 1897, Tarde va reprendre l'idée qu'il existe une force sociale, qu'il situe toutefois dans le phénomène d'imitation. Il va s'intéresser à des groupes restreints et à la source d'influence, selon qu'elle se situe à l'intérieur ou à l'extérieur de ce groupe. [...]
[...] Quelle est l'inscription de la psychologie sociale dans l'histoire des sciences humaines et sociales ? La psychologie sociale implique d'appréhender la réalité humaine dans sa totalité et de penser l'individu aux croisements de ses dimensions sociales et individuelles. A travers cela, nous pouvons nous demander quelle est l'inscription de la psychologie sociale dans l'histoire des sciences humaines et sociales . Pour cela, nous reviendrons sur la naissance de la psychologie sociale puis sur son évolution au cours du temps. Tout d'abord, la psychologie sociale est née avant tout des rapports existants entre le collectif et l'individuel. [...]
[...] Ils vont alors utiliser l'opinion qui est une expression de l'attitude dans le sens où elle révèle les dispositions sur lesquelles elle s'appuie. L'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933 va provoquer l'avènement de nouveaux thèmes de recherche chez les psychologues allemands portants sur l'importance du contexte économique, politique et historique. Ainsi, Asch va tenter de découvrir les déterminants du conformisme, Adorno va établir une corrélation entre les tendances fascistes, antisémites et racistes, et un type de personnalité ; enfin, Lewin va jouer un rôle majeur en psychologie sociale en posant la thèse suivante : le comportement découlerait d'une interaction entre l'environnement et la personnalité. [...]
[...] (Myers et Lamarche, 1922) Enfin, les explications en psychologie sociale ne résident pas dans les seuls mécanismes psychologiques individuels ni dans les seuls processus sociaux. En effet, il y a quatre niveaux d'explication : tout d'abord, le niveau intra-individuel renvoyant aux mécanismes internes de traitement de l'information, puis le niveau interindividuel et situationnel renvoyant aux modalités d'interaction entre les individus dans une situation donnée, ensuite, le niveau positionnel renvoyant à la place occupée par l'individu dans l'ordre social, enfin, le niveau idéologique renvoyant aux représentations mentales, aux systèmes de croyances, de normes, etc. [...]
[...] Ainsi, l'explication en psychologie sociale va alors être considérée comme une relation directe de cause à effet entre les déterminants contextuels et les comportements analysés. La place de la subjectivité dans cette relation n'est alors pas très marquée ; il faudra attendre les études sur l'attitude, les affects et la motivation de l'individu pour que ces notions soient considérées comme de véritables médiateurs dans cette relation. L'attitude va alors devenir une préoccupation majeure des psychologues sociaux puisqu'elle désigne une disposition mentale et nerveuse organisée par l'expérience, non observée directement et inférée à partir du discours d'un sujet ou encore de ses conduites. [...]
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