Dossier sur l'hyperactivité, réalisé à partir du livre de M. Berger "L'enfant instable". Il reprend les principales hypothèses théoriques quant à l'étiologie de l'instabilité (hyperactivité) ainsi que les différents modes de traitement entre thérapie et pharmacologie. Ce résumé constitue donc un tour d'horizon synthétique des données actuelles et se veut relativement accessible à tous, même si certains paragraphes reprennent quelques notions relativement plus pointues de psychologie.
[...] - la défaillance au niveau des enveloppes corporelles : L'instabilité serait un moyen, par le mouvement de rechercher ses propres limites et celles du monde extérieur, elle serait donc en lien avec un manque de contenance corporelle. - le fonctionnement opératoire : Les enfants instables seraient des enfants qui auraient une pensée opératoire et qui auraient une difficulté à exprimer leurs affects et à fantasmer. Leur seul moyen d'expression de leurs tensions internes serait alors l'activité motrice brute, non empreinte d'émotions. Selon Berger, aucunes de ces théories ne suffisent à elles seules à expliquer, traduire ce qui s'observe en clinique. [...]
[...] Pour Berger l'unité particulière de l'instabilité réside dans le fait qu'il s'agit d'un comportement qui concerne spécifiquement ce qui n'a pas pu se structurer psychiquement chez un sujet. L'instabilité renvoie donc à ce qui n'a pas pu être symbolisé, mis en représentation dans l'histoire du sujet grâce à un échange intersubjectif avec son environnement à une période préverbale et ne peut donc jamais être refoulé Ce seraient les traces de ce vécu non symbolisé qui harcèlent l'enfant de l'intérieur. A un moment de la thérapie l'enfant va pouvoir retourner ce harcèlement contre le thérapeute. [...]
[...] Pour construire son identité l'enfant a besoin : - d'une rythmicité de ses soins adéquate afin de lui permettre de vivre dans un sentiment de continuité corporelle suffisant. Si la rythmicité est inadéquate, il peut y avoir un collage au rythme de la mère - d'une relation spéculaire : l'enfant se constitue la représentation de lui-même en étant sous le regard de l'autre et en miroir par rapport à l'autre. L'enfant peut être mis en situation non relationnelle (donc en l'absence d'un miroir de l'autre pour se construire en tant qu'individu) en raison d'une dépression maternelle ou de carences éducatives graves. [...]
[...] Ces différentes approches peuvent également se compléter. La pharmacologie : l'utilisation controversée de la ritaline Selon Berger, ne pas utiliser du tout la ritaline peut laisser certains enfant dans une instabilité majeure sans qu'ils puissent atteindre le minimum d'autoreprésentation de ce qui se passe en eux. La ritaline peut être utile : - quand l'enfant est en risque d'exclusion scolaire ou familiale du fait de son comportement, avec un risque de blessure narcissique importante - Lorsqu'il existe un enjeu cognitif immédiat, avec un risque de redoublement du au fait que les troubles de l'attention empêchent l'enfant d'apprendre Un traitement relationnel doit toujours être proposé simultanément. [...]
[...] Différentes hypothèses théoriques de M. Berger Dans son étude, Berger ne s'est pas intéressé aux enfants psychotiques, à ceux qui présentaient une instabilité liée à une préoccupation particulière et les enfants pris dans une problématique hystérique. Des interactions relationnelles précoces perturbées : Dans les différents cas d'instabilité, on observe très souvent des troubles de la relation pendant la première année de vie entre l'enfant instable et son environnement. Lorsque c'est le cas, l'enfant ne peut pas éprouver une sécurité émotionnelle suffisante et cette insécurité va se traduire par l'hyperkinésie. [...]
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