Au mois de septembre 1921, les dix taches d'encre qui composent le test de Rorschach font leur apparition avec la publication de monographie de Rorschach, le Psychodiagnostik.
Peu après, Hermann Rorschach est emporté par une péritonite appendiculaire inopérable à Herisau le 2 avril 1922. En effet, ces données ramènent la vie de Rorschach à celle d'un jeune médecin psychiatre suisse, dont la carrière semble sans grand éclat.
Ewald Bohm (1985) précise bien que le test fut présenté au public par son créateur, un psychiatre suisse, le Dr Hermann Rorschach, en 1920, dans un livre auquel il donna le titre de Psychodiagnostik. Il porte en sous-titre «Méthode et résultats d'une expérience diagnostique de perception (interprétation des formes fortuites)». Ce livre est toujours encore la base de la méthode et son étude n'est remplaçable par aucune introduction systématique, aussi sérieuse soit-elle, ni par aucun traité ou manuel. Au cours des années, cet ouvrage a fait une carrière triomphale à travers presque tous les pays. Sa deuxième édition a été augmentée d'un article posthume : «Contribution à l'utilisation de l'épreuve d'interprétation des formes». A partir de la troisième édition, quelques tableaux récapitulatifs rédigés par l'auteur de ce traité s'y sont adjoints puis à partir de la quatrième édition une excellente introduction à la technique de passation par l'éditeur de l'ouvrage, le Professeur agrégé Walter Morgenthaler a été ajoutée. En 1941 parut une série de planches parallèles à celles de Rorschach, inaugurées par Rorschach lui- même et crée par le Dr Hans Behn-Eschenburg, avec une introduction de Hans Zulliger Einfuhrung in den Behn-Rorschach test. Les deux ouvrages cités ont été publiés aux éditions Hans Huber de Berne.
Morgenthaler décrit dans son article de 1954 les détails du long combat que Rorschach et lui-même ont du mener pour réussir à publier l'œuvre de Rorschach, le manuscrit de Psychodiagnostik. Au début les 15 planches que comptait primitivement le test durent être réduites à 10 et en juin 1921 l'ouvrage paraissait enfin. Ce fut d'abord un éclatant échec.
Quelques rares exemplaires de la première édition tirée à 1200 exemplaires furent vendus. A la mort de Hermann Rorschach, presque toute l'édition était encore disponible chez l'éditeur. Les rares critiques étaient insipides ou nettement négatives. Le travail du psychiatre génial inaugurant une nouvelle époque, ne rencontra d'abord qu'incompréhension et résistance, issue des mêmes cercles (William Stern, A. Hoche et Oswald Bumke) qui avaient également récusé la psychanalyse.
[...] Cette découverte, Rorschach l'avait lentement mûrie. A partir de 1918, Rorschach élabore les planches de son test qu'il essaie sur ses malades de l'hôpital d'Herisau. La population testée par lui pour sa recherche comprend 288 aliénés et 117 normaux (infirmières, étudiants, enfants). Il sélectionne 15 planches, tantôt noires, tantôt noires et rouges, tantôt en couleurs. Les exigences de l'imprimeur en réduiront le nombre à 10, tous les autres imprimeurs sollicités ayant refusé de faire le travail. En 1919, Rorschach a été privé de ses planches. [...]
[...] Paris : Presses Universitaires de France. Rausch de Traubenberg, N ; Boizou, M-F. (2000). Le Rorschach en clinique infantile. Paris : Dunod. Rausch de Traubenberg, N. (2000). La pratique du Rorschach. Paris : Presses Universitaires de France. Rorschach, H. (1947). Psychodiagnostic. [...]
[...] Le test s'imposa dans les pays francophones après la Deuxième Guerre mondiale, sous l'influence de la Genevoise Marguerite Loosli-Usteri, de son élève parisienne Nella Canivet, d'André Ombredane, traducteur français de Psychodiagnostik, et de Cécile Beizmann. Avec quelques légères différences, la première et les deux suivants mirent au point une terminologie française qui se situe à mi-chemin du traditionalisme suisse germanique et des novateurs américains. C'est cette terminologie que nous suivons ici Références Alimi.M.L (2006). Représentation de soi de la femme primigeste à terme à la lumière du test de Rorschach. Thèse de Doctorat en psychologie. Tunis : FSHS pages. Anzieu, D. (1980). Les méthodes projectives. [...]
[...] Quelques rares exemplaires de la première édition tirée à 1200 exemplaires furent vendus. A la mort de Hermann Rorschach, presque toute l'édition était encore disponible chez l'éditeur. Les rares critiques étaient insipides ou nettement négatives. Le travail du psychiatre génial inaugurant une nouvelle époque, ne rencontra d'abord qu'incompréhension et résistance, issue des mêmes cercles (William Stern, A. Hoche et Oswald Bumke) qui avaient également récusé la psychanalyse Méthode et préhistoire du test de Rorschach La méthode qui consiste à faire interpréter des taches d'encre symétriques présentées en 10 planches standardisées, a des prédécesseurs. [...]
[...] Nous retrouvons Rorschach, psychiatre, montrant des taches d'encre à ses malades. Mais il y précède avec un esprit scientifique. Il compare les réponses des malades à celles des normaux, celles des enfants à celles des adultes. La stimulation décisive provint de la thèse (1917) de l'étudiant polonais Szymon Hens. Avec huit planches constituées par des taches d'encre, Hens avait testé 1000 enfants adultes normaux et 100 psychotiques. Son but était l'investigation de l'imagination. Il ne trouva nulle différence entre celles des normaux et celles de psychotiques. [...]
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