Haïti : Comprendre l’importance des dons en faveur des sinistrés du séisme de janvier 2010

Résumé du document

Dans le cadre de ce séminaire portant sur l'altruisme en politique, nous avons décidé, suite au séisme de magnitude 7 qui a frappé l'Ile d'Haïti en janvier 2010, de nous intéresser à la question suivante : Comment comprendre la si grande importance des dons en faveur des sinistrés de cette catastrophe?
Cette question nous semble pertinente puisqu'elle nous permet de nous pencher sur les raisons qui amènent les individus à s'engager financièrement pour des personnes qui ne leur sont pas proches et qu'ils ne connaissent pas.
En outre, on peut relever le caractère exceptionnel du nombre de dons effectués. En effet, en Suisse uniquement, la Chaîne du Bonheur a à elle-seule récolté 66'031'424 CHF au profit des Haïtiens victimes du tremblement de terre.

Extraits

[...] Ainsi, elles sont capables de comprendre la situation d'individus très éloignées. Les individus, après avoir pris conscience de l'ampleur de la catastrophe qui a frappé l'île d'Haïti, mobilisent leur sentiment d'empathie développé durant l'enfance et mettent en place des stratégies pour leur venir en aide, c'est-à-dire notamment en versant des sommes l'argent. Ils sont ainsi capables de partager métaphoriquement leur souffrance, dans l'idée où, bien qu'ils ne soient pas touchés eux -mêmes physiquement ou concrètement par le tremblement de terre, ils sont alors aptes de ressentir la détresse des sinistrés haïtiens Laura Mapelli, Shaza Ibrahim, Emilie Chassot et Coraline Schmuki Séminaire d'altruisme en politique Semestre de printemps 2011 Oliner, dans son texte The kay to altruism : values of caring se penche également sur la thématique de la socialisation primaire en tentant d'expliquer pourquoi, pendant la deuxième Guerre Mondiale, des gens ont risqué leur vie en s'opposant au régime politique en place, afin de sauver la vie de certains Juifs. [...]

[...] Finalement, le facteur du contexte développé par Koopmans nous éclaire sur son influence qui a régulé d'une certaine manière l'ampleur des dons pour Haïti Laura Mapelli, Shaza Ibrahim, Emilie Chassot et Coraline Schmuki Séminaire d'altruisme en politique Semestre de printemps 2011 Le fait d'avoir approché cette catastrophe de plus près nous permet de nous rendre compte que les facteurs explicatifs d'un acte altruiste, tel que verser de l'argent pour des personnes dans la détresse à Haïti, sont multiples et se combinent les uns aux autres. Nous ne pouvons alors pas avancer qu'il y a des facteurs plus pertinents que d'autres. [...]

[...] En effet, cet acte pro-social doit être uniquement dirigé vers les victimes, pour que cela leur vienne en aide. L'exemple du tremblement de terre { Haïti en 2010 est très intéressant pour élaborer une 1 Ces données sont tirées du site internet suivant : https://www.bonheur.ch/fr/archives/articles/detailpage/news/2011/06/15/1/4534_la_chaine_du_bonheur_en_ haiti.html 1 Laura Mapelli, Shaza Ibrahim, Emilie Chassot et Coraline Schmuki Séminaire d'altruisme en politique Semestre de printemps 2011 explication des comportements altruistes. Dans ce cas, il y a différents facteurs qui entrent en jeu et que nous tenterons d'analyser. [...]

[...] Les médiateurs s'engagent afin d'établir un lien de confiance entre ceux qui pourront aider et ceux qui ont besoin d'aide ; ce mécanisme est essentiel pour déclencher des comportements altruistes. Le texte donne l'exemple de l'aide aux Juifs pendant la deuxième Guerre Mondiale. Dans ce cas, les médiateurs sont des personnes auxquelles les Juifs pouvaient demander de l'aide, notamment { des prêtres qui cherchent des familles qui pourraient protéger des Juifs. Ces médiateurs sont censés diminuer la distance entre les Juifs qui cherchent de l'aide et les personnes qui peuvent les aider. [...]

[...] Ils nous expliquent leur activité et les projets qu'ils voudraient financer avec notre argent. Les ONGs ont joué un rôle primordial { Haïti en s'occupant de blessés, du ravitaillement, des soins, des hébergements et également, par la suite, de la reconstruction des zones sinistrées par le séisme. A la suite de ce premier niveau d'informations et de connaissances, c'est alors { nous de décider si nous vou lons soutenir ou pas cette association. Si nous décidons de donner de l'argent, c'est parce que nous avons développé une certaine confiance envers l'association et les activités qu'elle entreprend. [...]